Lettre 113 de Jean-Alphonse Turrettini à Johann Heinrich Gernler

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (L)
Öffentliche Bibliothek der Universität (Basel), Ki. Ar. 130b 215 (n.f.)

Paucis Tecum agam

La lettre de JA sera courte à cause du départ prochain de celui qui se chargera de la lui donner; pour la même raison, il n'y joindra pas un discours qu'il a prononcé l'année dernière et qu'il a augmenté par la suite; il le lui enverra à la prochaine occasion. Son ami ayant manifesté l'intention de rester à La Haye cette année encore, JA se trouve convaincu que ce sera lui qui verra le premier son correspondant là-bas. Non pas avec l'intention d'ambitionner un doctorat, comme le suggèrent le pasteur de Leyde dont Gernler lui a parlé, ainsi que Leydekker et de Vries, puisqu'il déteste ce genre d'honneurs, mais pour parfaire sa formation. Pour le moment, il s'adonne entièrement à l'hébreu; il joint néanmoins à cela les mathématiques de façon à cultiver à la fois la mémoire et le jugement. Par ailleurs, il ne fréquente ni l'auditoire de philosophie ni celui de théologie car il ne peut pas s'occuper de trop de choses à la fois. Gernler a dû être informé de l'incendie de Vivy et de la grande tempête qui s'est abattue sur presque toute la Suisse. Blass, qui lui a écrit il y a quelques semaines, lui a dit que l'état de la campagne est tel qu'on n'a pas pu moissonner et il n'y a pas d'espoir de faire les vendanges. Ceux qui s'adonnent à l'esprit prophétique disent qu'une paysanne du Dauphiné [Isabeau Vincent], qui prêche en dormant, avait prophétisé une telle tempête. Mais elle devait être suivie sous peu de la libération de l'Église.

Adresse

La Haye

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

La Haye

Conservation

Bâle

Cités dans la lettre