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Lettre 97 de Jean-Alphonse Turrettini à Johann Heinrich Gernler

[Genève] 01.04.1688 [22.03.88 (v.s.)]

Je me prevaus

JA envoie à Gernler, avec cette lettre, deux exemplaires de la harangue de Pictet [Benedicta memoria], deux de chacune de ses thèses [Exercitatio philosophica; De Fluidorum solidorumque corporum natura] et une copie du traité des luthériens [Lettre de quelques protestants pacifiques]. Après la très longue lettre qu'il lui a écrite, il se sent épuisé et n'a plus grand-chose à lui envoyer: pas d'affaires publiques, pas de nouvelles de la ville, dont son correspondant n'...

[Genève] 01.04.1688 [22.03.88 (v.s.)]


Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Öffentliche Bibliothek der Universität (Basel), Ki. Ar. 130b 190 (n.f.)


Je me prevaus


JA envoie à Gernler, avec cette lettre, deux exemplaires de la harangue de Pictet [Benedicta memoria], deux de chacune de ses thèses [Exercitatio philosophica; De Fluidorum solidorumque corporum natura] et une copie du traité des luthériens [Lettre de quelques protestants pacifiques]. Après la très longue lettre qu'il lui a écrite, il se sent épuisé et n'a plus grand-chose à lui envoyer: pas d'affaires publiques, pas de nouvelles de la ville, dont son correspondant n'a que faire, pas de raisonnements philosophiques ni scientifiques. Il pourrait donc terminer ici sa lettre mais il y ajoute néanmoins quelque chose. On a vu le premier tome des œuvres posthumes de Claude. Y figure, entre autres, un Traité de la composition d'un sermon, que JA a presque lu entièrement et qu'il juge très judicieux. Le mal est qu'on ne suivra pas ce modèle et que l'on continuera à prêcher comme d'habitude, en débitant des lieux communs ou de petites pensées. JA pense que la raison en est la paresse des prédicateurs. Il est en effet si facile de copier un commentaire ou un lieu commun, alors que méditer avec application et prêcher avec bon sens demandent bien plus de peine et de temps. [Jacques] Du Noyer, à Genève, est l'un des proposants qui réussira le mieux car il ne craint pas la peine. Quant à JA, il travaillera avec tant d'application et de soin à suivre les règles de Claude et du bon sens, qu'il arrivera bien à faire quelque chose. [Antoine I] Léger fait des expériences tous les quinze jours. La fleur des étrangers et l'élite des proposants s'y trouvent. Il s'y acquiert réputation et honneur par son exactitude et sa pénétration. La plupart des étrangers qui sont à Genève sont anglais ou écossais; c'est grâce à Madame de Windsor que JA les connaît.

Adresse

[Leyde]


Lieux

Émission

Genève

Réception

Leyde

Conservation

Bâle


Cités dans la lettre