Lettre 1738 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, adressée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 489 (f.151-152)

Budé, Lettres, III, p.43-44. De nombreux passages omis.

A mon retour de

Ostervald vient de rentrer de l'assemblée de l'Église et, même s'il est très tard, il écrit vite à JA puisque celui-ci veut une réponse prompte. Il est à la fois très content que la réunification aille si vite et si bien mais très déçu de ne pas prendre part à l'entretien auquel le convie JA. Ostervald connaît [Ernst] de Metternich de renommée et aurait été très heureux de le rencontrer mais il lui est absolument impossible de quitter à présent Neuchâtel. Dans dix jours, ils auront le jeûne, qu'ils ont retardé, et il faut absolument qu'Ostervald prêche dans son église. Du reste il a de la peine à entendre que de Metternich craint que, s'il venait à Neuchâtel, il pourrait en arriver quelque inconvénient; il dit probablement cela à cause des prétentions que le roi son maître [Friedrich I] avance sur cet État et il estime donc prudent de ne pas venir. Or c'est justement cela qui retient Ostervald de faire le voyage à Genève; même s'il s'y rend pour la question de la réunification, les gens y verront un autre motif. On est très attentif en ce moment à Neuchâtel à ce genre de choses, en particulier depuis l'arrivée de de Metternich, qui a fait beaucoup de bruit. Dans ces circonstances son voyage ferait un mauvais effet. JA peut ainsi juger de l'embarras dans lequel se trouve Ostervald; d'un côté rien ne lui ferait plus plaisir que ce voyage, d'un autre côté, il doit y renoncer. La seule chose qui le console est que sa présence n'est pas vraiment nécessaire; JA pourra très bien traiter cette affaire avec de Metternich. La présence de [Samuel] Werenfels serait d'une grande importance mais il doute que leur ami puisse faire le voyage. Il écrit ces mots à la hâte et en toute confiance.

Adresse

Genève

Commentaire

Après avoir rédigé cette lettre, Ostervald, la jugeant trop peu ordonnée, en écrit une seconde (1739) pour s'excuser de la confusion de la première. De Budé considère les deux lettres come une seule et en donne une édition fortement tronquée, qui melange les deux lettres et intervertit les passages.

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre