Des Vignoles Alphonse (1649-1744) Né en France, à Nîmes. Sieur de Saint-Geniès. Pasteur. Commença ses études à Nîmes, puis passa à Genève en 1670. N’obtint qu’un témoignage médiocre en août 1670. Inscrit à Saumur en 1672, et présent à Oxford en 1673-1674. Il y rencontra Henry Compton*. Fut consacré au synode du Bas-Languedoc en 1675, bien qu’il n’eût pas sa licence de théologie, et devint pasteur dans le Gard, d’abord à Aubais jusqu’en 1676, puis au Cailar de 1676 à 1684. Compromis dans l’affaire Brousson, il dut se réfugier à Genève en 1685, puis à Lausanne, Berne et enfin Berlin. Pasteur à Schwedt-sur-l’Oder de juin 1686 à 1688, puis à Halle de 1688 à 1689 et Brandebourg de 1689 à 1703. Membre de l’Académie de Berlin en 1701, il passa, à partir de 1706, le reste de sa vie à Berlin comme pasteur extraordinaire de la colonie française. C’est à l’influence de Gottfried Wilhelm Leibniz*, auquel il était très lié, qu’il devait d’avoir obtenu ce poste. À partir de 1712 et jusqu’en 1720, il desservit également Köpenick, près de Berlin. Dirigea la classe de mathématique de l’Académie en 1727. Collabora à la Bibliothèque germanique et occupa une place centrale dans la vie intellectuelle de Berlin. Auteur, entre autres, d’une Chronologie de l’histoire sainte (Berlin, 1738). En relation avec Firmin Abauzit*, Antoine Achard*, Baux*, Isaac de Beausobre*, Pierre Guisard* et Jacques Lenfant*. Il fut impliqué, de même que de Beausobre et Lenfant, dans une controverse avec Gabriel d’Artis*. La seule lettre que nous ayons de lui concerne une affaire privée de Turrettini.

LR, 6, p.162, n.4064; Sgard (notice de J. Sgard), Journalistes, 1, p.309-310.