Lettre 3387 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, adressée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 490 (f.251-252)

Extraits dans Gretillat, Ostervald, p.LX, n°111.

Je vous suis très-obligé... de

Ostervald remercie JA de la rapidité de sa réponse; ils traiteront presque sûrement avec [Jacques] Fabri et [Jacques] Barrillot. Il est gêné par cette histoire de loterie et avait demandé à ne pas figurer dans le plan, estimant que des gens comme eux ne devraient pas y être. Mais les membres de la Chambre ont allégué tellement de raisons, bonnes et mauvaises, qu'il a fallu s'y rendre. Il prie JA de faire savoir comment les choses se sont faites. Il n'était pas au courant de la maladie de l'un des collègues de JA [Bénédict Pictet]. Il se réjouit de la façon dont la députation genevoise [Jacob Chapeaurouge-Dauphin et Marc-Conrad Trembley] a été reçue à Z[urich]. On a jugé jeudi l'affaire de [Samuel] Bourgeois, ce jeune ministre qui a embrassé le piétisme, qui ne veut plus faire de fonctions depuis 18 mois et qui s'est entièrement séparé de l'Église et du culte public. Il aurait voulu être déposé mais on lui a pourtant donné encore deux mois de temps; s'il persiste à garder la même attitude, il sera déposé. Rien ne peut convaincre des gens qui sont dans un entêtement outré. On commence à craindre que leur nombre n'augmente, en particulier dans les montagnes. Le mal vient des étrangers qui se rendent en masse dans le pays. Des gens raisonnables, dont Ostervald partage assez l'avis, pensent qu'il faut laisser les gens du pays là où ils sont mais qu'il faut en agir autrement à l'égard des étrangers. Il aimerait connaître l'avis de JA. On vient de chasser [Kaspar] Ziegler de Zurich; il s'était réfugié à Neuchâtel où il avait béni le mariage de deux jeunes piétistes (dont la fille était enceinte) qui se disaient inspirés et prétendaient que Dieu leur avait dit de se marier. Les deux piétistes ont été emprisonnés et bannis et Ziegler chassé. C'est au neveu de [Johann Baptista] Ott qu'il a fait part de ceci. Ostervald met JA en garde contre un coureur nommé Saumery, qui vient de Constantinople et se prétend ministre; il avait impressionné Roques et le fils d'Ostervald [Jean-Rodolphe II] mais il a été reconnu pour un fripon. On l'a emprisonné à Strasbourg mais il est ensuite allé à Besançon d'où il a écrit à Ostervald pour avoir des secours. Il pourrait bien se rendre à Genève.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre