Sterky Jeremias (1651-1718) Né en Suisse, à Yverdon. Pasteur et professeur. Commença ses études à Berne en 1669, puis s’inscrivit à Genève en théologie en 1673. Obtint un témoignage honorable en mars 1676 et de nouveau en avril 1677. Poursuivit sa théologie à Heidelberg en 1677, puis à Marbourg la même année, enfin à Leyde à partir de 1679 où il eut comme professeur Friedrich Spanheim*. Docteur en théologie à Francfort-sur-l’Oder. Fut précepteur à Genève, entre 1673 et 1677, de deux jeunes Bernois. Nommé professeur de philosophie à Lausanne de 1685 à 1700, puis de théologie de 1700 à 1703. Recteur en 1694. Partit ensuite pour l’Allemagne où il devint pasteur réformé et prédicateur à la Cour de Prusse à Frankenberg et à Berlin. Fait professeur honoraire à Francfort-sur-l’Oder en 1703 et Membre de l’Académie de Berlin. Partisan, sur le plan théologique, d’un universalisme mitigé. Sa pensée philosophique, quant à elle, semble avoir été marquée par un certain écléctisme, en particulier sir le plan logique. Ne s’entendit pas à Lausanne avec son collègue Élie Merlat*. Très proche de Joseph Isnard du Terrier*; ami de Jacques Chenaud*, Jean-Antoine Dautun*, Étienne Jallabert* et Jacob Tringland, professeur à Leyde. D’après Samuel Werenfels*, Sterky s’intéressa de près, vers 1699, au projet de réunion entre luthériens et calvinistes (cf. lettre 1259). Ses lettres à Turrettini sont très amicales. Lors des préparatifs du Genevois pour son voyage d’études, puis ensuite lorsqu’il exécuta ce dernier, Sterky lui donna de nombreux renseignements sur l’état des universités hollandaises, les gens à voir etc. La plupart de ses lettres concernent surtout des événements de la vie personnelle du Genevois.

LR, 5, p.622, n.4209; DHBS, 6, p.359; Vuilleumier, 4, p.719.