Robethon Jean (?-1722) Né en France, probablement à Authon. Neveu de Claude Grosteste de La Mothe*. Avocat au Parlement de Paris, réfugié en Hollande, secrétaire de Guillaume d’Orange en Hollande puis en Angleterre. Naturalisé anglais en 1693. Secrétaire du duc George William et de l’Électeur Ernest Augustus à la cour de Celle et de Hanovre, en mars 1702. Rôle actif dans le renforcement de la succession de Hanovre en Angleterre. Secrétaire d’ambassade en 1713. Revint en Angleterre avec George de Hanovre. Conseiller privé, gouverneur de l’Hôpital français à Londres en 1721, année également de sa naturalisation. Il était de tendance whig et garda toujours la confiance du roi. Publia en 1717 une traduction française de l’Essay on criticism de Pope. Turrettini semble avoir sollicité son aide dans le cadre du secours à apporter aux Églises vaudoises ainsi que dans celui de ses efforts pour travailler à la réunion intra-protestante. Robethon semblait sur ce point extrêmement sceptique, se contentant de faire remarquer qu’il vaudrait mieux travailler à obtenir une réelle tolérance entre les diverses communautés protestantes plutôt qu’une réunion. Il insistait aussi sur la « corruption » de l’Église anglicane, et notamment de la high church, proche du catholicisme. Il reprocha à Turrettini de ne pas avoir inclus la trinité et l’incarnation parmi les articles fondamentaux et d’avoir prôné une tolérance outrée.

DNB (notice de M. Kilburn), 47, p.288-290 ; C.-A.-David Agnew, Protestant exiles from France in the reign of Louis XIV in Great Britain and Ireland, London, 1874, 2, p.70-78.