Papon Jacques (1654-1718) NĂ© Ă  Mentoules dans le Val Cluson. Vaudois. Était apparemment cousin de Turrettini par sa mĂšre. Fit ses Ă©tudes de philosophie puis de thĂ©ologie Ă  GenĂšve de 1671 Ă  1679, et obtint un bon tĂ©moignage en juin 1679. Commença par exercer son mĂ©tier de pasteur dans les VallĂ©es vaudoises, Ă  Fenestrelles de 1680 Ă  1685. ExilĂ© en 1685, il se rĂ©fugia Ă  Heidelberg en janvier 1686, puis Ă  Erlangen en avril 1686. Reprit son ministĂšre Ă  partir de septembre 1686. Passa Ă  Arnstadt en 1689 et devint ministre de camp en PiĂ©mont en 1690 pour le compte des États-GĂ©nĂ©raux, avant d’ĂȘtre nommĂ© chapelain de la reine Marie II Stuart en 1691. Retourna ensuite en PiĂ©mont, dans les VallĂ©es, et fut pasteur Ă  Saint-Germain, Inverso Porte et le Pomaret entre 1692 et 1695, puis Ă  Rocheplate et Prarustin entre 1695 et 1698. Fut de nouveau exilĂ© en 1698 et devint pasteur Ă  Walldorf et Kelsterbach entre 1699 et 1714. Il prit sa retraite cette annĂ©e-lĂ  et s’établit en 1717 Ă  Hanau, oĂč il mourut. Il eut l’occasion d’exercer les fonctions de modĂ©rateur lors des premier et second synodes vaudois Ă  Francfort-sur-le-Main, en 1699 et 1702, puis au synode de Knittlingen en 1703. Était pensionnĂ© par la Hollande Ă  Francfort en 1714. On sait par Jean-Antoine Dautun*, qui a des mots trĂšs durs contre Papon, que celui-ci fut impliquĂ© dans un conflit qui secoua la communautĂ© vaudoise de Kelsterbach en 1707 et qu’il joua de la forte influence qu’il exerçait sur son Église pour obtenir la rĂ©vocation d’un jeune pasteur (cf. lettres 1846 et 1853).

LR, 4, p.82, n.4136.