Lettre 4482 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 491 (f.193-194)

Je répons un peu tard

Ostervald est très reconnaissant de ce que JA a fait pour son jeune cousin [Jean-Rodolphe] Tribolet qui a réussi sa dispute publique [Turrettini, De modo providentiæ, 1733]. Il a été aussi sensible à l'honneur que [Louis II] Tronchin a fait à Tribolet; il reconnaît en cela le petit-fils du grand maître [Louis I Tronchin] dont Ostervald et JA ont été les disciples. Ostervald n'a jamais cru les bruits concernant l'aliénation de Neuchâtel; ces bruits sont nés du fait que le duc [Louis-Henri] de Bourbon a vendu des actions pour une somme très considérable qu'il a avancée pour faire progresser les affaires du roi Stanislas. Il espère que ce prince réussira puisque [Samuel] Arnold a dit de lui qu'il était favorable aux réformés et guère persécuteur; son grand-père [Boguslaw Leszczynski] du reste était réformé lui-même. JA a raison de dire qu'il y a des troubles en Suisse; outre les brouilleries, il y a de la discorde entre les Cantons catholiques et les Cantons réformés et même à l'intérieur de ceux-ci. Quelqu'un venant de Soleure a dit à Ostervald que l'ambassadeur [de Bonnac], sur la déclaration de ceux de Zoug, avait affirmé que le roi [Louis XV] ne reconnaissait plus désormais que douze Cantons. Il est surprenant qu'un État aussi petit que Zoug ait osé faire de telles démarches. Ostervald est convaincu que Genève surmontera facilement le petit embarras dans lequel elle se trouve à cause des contrebandiers. Il se réjouit de la vocation de de Roches puisqu'il en a entendu parler favorablement; il aurait aimé assister à la consécration que JA en a faite. [Élie] Bugnot ne peut pas se reprendre en dépit du changement favorable; il s'en retourne à Bourbonne au mois de mai avec le gouverneur [Paul de Froment].

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre