Lettre 3018 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 490 (f.151-152)

Je vous écris... penetré

Ostervald est très affecté par la mort de l'incomparable gouverneur [François de Langes de Montmirail de Lubières] ; ce sentiment doit être partagé par JA, sa famille et même toute la ville de Genève. Neuchâtel perd l'un des plus dignes chefs qu'elle ait jamais eus. JA avait raison de dire, lors de sa nomination à cette fonction de gouverneur, que c'était un homme que plus on connaissait plus on aimait. Et c'est ce qui s'est produit dans la réalité; il s'est fait aimer par son humilité, sa piété, son recueillement. Sa mort a été subite mais il se préparait tout le temps à quitter ce monde. C'est un sujet de consolation pour sa femme [Marie] et pour ses enfants; ils sont tous dans un état bien triste mais la religiosité et la résignation de la dame sont aussi évidentes que sa douleur. La fille aînée [Susanne-Albertine] lui a dit des choses qui sont bien au-dessus de son âge et qui ont fait pleurer tous ceux qui les ont entendues. Ostervald prend une vive part au deuil de son ami. [Charles] Tribolet a été très mal ces derniers jours et on l'a cru à l'article de la mort mais il semble qu'il y ait quelques motifs d'espérer; une maladie qui dure depuis cinq mois, à 61 ans, cause toutefois beaucoup de soucis.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre