Lettre 2635 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, adressée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 490 (f.93-94)

Extrait dans Gretillat, Ostervald, p.XLI, n°79.

Apres les consolations

Ostervald remercie JA des deux lettres, pleines d'affection et de consolation, qu'il lui a envoyées l'une pendant que sa femme [Salomé II] était encore vivante et l'autre après sa mort; après Dieu, ce sont les amis qui peuvent consoler dans des circonstances pareilles. Il est encore très affecté par cette disparition; avec le décès de sa femme, il perd l'être qui lui était le plus cher au monde et qui, par sa piété et sa douceur, lui servait constamment d'exemple. Même s'il savait depuis un certain temps que l'issue serait fatale, la disparition de sa femme lui a porté un coup beaucoup plus rude qu'il ne l'avait imaginé; il cherche sa consolation dans la prière, la méditation et la réflexion sur lui-même. Sa femme était d'une grande patience et résignation, d'une humeur toujours égale et a attendu la mort sans aucune crainte, à tel point détachée qu'elle n'a même pas voulu faire revenir son fils aîné de Bâle [Jean-Rodolphe II], qu'elle aimait pourtant tendrement. Ce qui console le plus Ostervald, c'est qu'elle était à la fin telle qu'il l'avait connue depuis le début de leur mariage, toujours douce, pleine de charité, éloignée de tout amour du monde. Ostervald peut dire ces choses à JA parce qu'il le considère comme un autre lui-même.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre