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Lettre 1844 de David II Ancillon Ă  Jean-Alphonse Turrettini

[Neuchâtel] 01.10.1707

Qu'aurèz vous dit

Ancillon a été absent presqu'un mois puisque Son Excellence [Ernst de Metternich] a voulu qu'il aille visiter les principales Églises du pays et les pasteurs les plus éloignés de Neuchâtel. Par la grâce de Dieu, le peuple a de très bonnes dispositions envers le roi [Friedrich I] qu'il désire avoir pour prince. Les choses du reste tournent bien pour celui-ci puisque le duc [Neufville] de Villeroy, le comte de Matignon et Madame de Soissons suivent les traces du prince de Conti et partent en prote...

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[Neuchâtel] 01.10.1707


Lettre autographe, signée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.A.6

Budé, Lettres, I, p.38-41.


Qu'aurèz vous dit


Ancillon a été absent presqu'un mois puisque Son Excellence [Ernst de Metternich] a voulu qu'il aille visiter les principales Églises du pays et les pasteurs les plus éloignés de Neuchâtel. Par la grâce de Dieu, le peuple a de très bonnes dispositions envers le roi [Friedrich I] qu'il désire avoir pour prince. Les choses du reste tournent bien pour celui-ci puisque le duc [Neufville] de Villeroy, le comte de Matignon et Madame de Soissons suivent les traces du prince de Conti et partent en protestant contre le tribunal. Le roi reste seul maître à bord. Toutes ces personnes se retirent lundi et ont fait aujourd'hui leur protestation. Les États s'assembleront mercredi pour les mettre à néant, les autres prétendants qui ne restent que pour la forme ont jusqu'au 17 de ce mois. Le doigt de Dieu est visible dans cet heureux changement. De Metternich assure JA de son souvenir. Le pauvre [André] de Normandie est malheureux mais pas coupable; son affection pour le roi et pour de Metternich le fera revenir rapidement. Son voyage à Berne a été davantage le fruit de la politique que de la religion. Il a été déçu de ne pas le trouver ici à son retour; c'est un honnête homme et un bon serviteur du roi. S'il y a un arrêt contre lui à Genève, il faudrait à tout prix qu'il ne soit pas publié parce que ni le roi ni son ministre ne laisseraient l'affaire-là et la République se brouillerait avec un prince qui va devenir son voisin et dont l'amitié pourra être précieuse. JA doit savoir que le roi n'est déjà pas très content d'[Ami (?)] Le Fort, [Antoine] Tronchin et de Cambiague; que dirait-il s'il savait qu'on veut punir un conseiller qui lui a rendu de si grands services? Il invite JA à réfléchir à la question; lui-même en écrira à [Jean-Robert] Chouet et conseillera modération et douceur. L'illustre ami [Jean-Frédéric I Ostervald] s'est attiré des foudres par son sermon le jour du jeûne et tout Neuchâtel l'a blâmé. Ancillon a réussi à dissiper la rumeur et à faire revenir Son Excellence qui a imposé le silence aux gentilhommes. Ancillon n'a point commis JA avec les messieurs de Genève. On ne parle plus ici de l'affaire de Rosselet, qui est retombée.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Neuchâtel

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève


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