Lettre 4757 de Auguste Trey  à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.T.11-II

Nous avons appris avec une

On a appris l'heureux accouchement de [Françoise I] Turrettini et on félicite JA de ce petit-fils [Jean-Alphonse II] qui, on l'espère, suivra les traces de ses ancêtres. On prie Dieu pour qu'il favorise les relevailles de la mère. De Trey a reçu la nouvelle alors qu'il participait à une fête et la compagnie s'en est réjouie et a bu à la santé de toute la famille de même qu'à celle de [Jacob] Vernet; [Jeanne-Élisabeth] de Jonquières se trouvait également là et elle assure JA de ses respects. Il prie le destinataire de lui écrire dès que le vice-bourgmestre [Hans Kaspar II] Escher lui aura donné avis que le contingent de Zurich est envoyé; il retirera d'abord celui de Berne et dès qu'il aura reçu la lettre de JA il s'adressera à [Hieronymus] d'Erlach. Il l'aurait déjà fait mais il préfère attendre les résultats de la lettre envoyée par Weber à Zurich. On a cherché à perdre le pauvre [Jacob] Perron en rappellant des choses anciennes; on a écrit en Hollande et ici. Heureusement qu'il a eu la protection de JA, de Weber et de de Trey. Il transcrit par la suite un passage d'une lettre que [Cyprien] Appia a écrite sur lui à de Trey. Selon Appia, il ne faut absolument pas que Perron vienne à connaître cela puisqu'il serait capable de faire beaucoup de mal. Il est d'une famille qui n'a pas bonne réputation dans les Vallées et il s'est servi souvent de la religion, ce qui a scandalisé les Églises. La troisième fois qu'il a changé de religion, il l'a fait volontairement pour gagner un procès à Pignerol qu'il a fini pourtant par perdre. Appia a pu écrire ces choses à d'autres et même s'il y a du vrai dans ce qu'il dit, il faut tenir compte du fait que Perron s'est toujours bien conduit tant à Genève qu'ici. Est-il charitable de perdre un homme qui a agi pour le bien des Vaudois? Si on pouvait procurer une place au fils de Peyran [Jacques fils de Rodolphe (?)] sans porter le moindre préjudice aux Églises des Vallées, il en serait ravi parce que c'est un jeune homme d'espérance; mais il faudrait pour cela une place surnuméraire. Il n'en a pas dit mot à Peyran; celui-ci a seulement vu la lettre écrite à Zurich et de Trey l'a exhorté à se conduire d'une manière à s'attirer une protection. Il a de grandes obligations à l'égard de JA et il le sait. Que Dieu veuille tenir pour agréable le Jeûne fait à Genève. Il comprend que les prédicateurs de ce jour ont eu à faire pour imiter saint Paul quand il dit que, s'il voulait complaire aux hommes, il ne serait pas serviteur de Jésus-Christ. On a ici ce matin la solemnité des promotions suivies d'un repas magnifique.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre