Lettre 4302 de David Sartoris Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.S.7

Messrs les sindics

Les syndics [Barthélemy Gallatin, Jean-Louis Chouet, Pierre Lect, Jean-Marc De La Rive] ont rapporté hier au Conseil qu'ils n'ont pas été satisfaits des réponses douteuses et incertaines de [Michel] Léger. Celui-ci a en effet fait imprimer, d'après ses dires, 270 exemplaires du mémoire; il n'a pas dit ce qu'étaient devenus les quinze exemplaires restants. Il a dit les avoir donnés à relier à Assiotti mais sans en spécifier le nombre. Il n'a pas eu à l'égard de ces imprimés l'attention qu'il aurait dû avoir. D'après lui aussi bien le libraire, que l'imprimeur ou le relieur auraient pu en garder quelques-uns. La nonchalance, véritable ou feinte, a été grande et il est à craindre que des exemplaires aient été envoyés à l'extérieur, ce qui serait un grand mal. Les Messieurs du Conseil ont été fort mécontents de tout ceci mais, comme il y avait beaucoup d'absents, on a reporté la question à lundi. Personne ne sait que JA avait écrit à Sartoris et personne ne pourra le deviner. Pour détourner tout éventuel soupçon, dès que le rapport des syndics fit paraître toute la négligence qui avait entouré l'affaire, Sartoris dit qu'il ne fallait pas lui demander l'origine de l'exemplaire qu'il avait entre les mains et qu'il aurait pu se le procurer très facilement soit par l'imprimeur, soit par le relieur soit dans la maison de Léger lui-même. Les syndics ont donc été chargés d'obtenir sous serment de Léger qu'il indique les personnes à qui il a donné ou envoyé les exemplaires, qu'il fasse retirer les dits exemplaires et qu'il s'engage à ne parler à personne de cette affaire. Léger du reste avait répondu évasivement quand on lui avait demandé ce que le manuscrit était devenu.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre