Lettre 4031 de William Wake à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. (Ang)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 493 (f.163-164)

Extrait dans Sykes, Wake, II, p.170-171.

Tho' I have little

Wake a reçu le III^e et le IV^e volume de l'Histoire de Ruchat que JA lui a envoyés par [Gabriel] Dumont et l'en remercie. Il aurait été souhaitable que cette Histoire fût d'un format plus grand et d'un nombre plus réduit de volumes. Il est heureux d'apprendre que les petites pièces qu'il avait confiées à Zollikofer ont été transmises à JA [Bullock, The Reasoning of Christ; Smalbroke, A Vindication; Woolston, A Discourse]. Il n'estime pas beaucoup l'exactitude avec laquelle les ennemis du christianisme attaquent la religion. À une telle distance de temps, il est difficile de répondre aux difficultés relatives à l'explication ou à l'application de certaines prophéties particulières. Personne ne pourra douter de l'explication des prophéties si l'on compare (comme Bullock l'a fait) l'ensemble des prédictions de l'Ancien Testament à leur accomplissement dans le Nouveau; c'est cela la bonne méthode d'interprétation. Il faut arrêter de pinailler sur des points que personne ne comprend et regarder plutôt l'ensemble des deux Testaments; ensuite il faut juger si l'Ancien ne parle pas de ce qui s'est accompli dans le Nouveau et s'il y a une relation divine entre les deux. Les adversaires commencent à être tellement conscients de cela qu'au lieu de continuer à discuter avec nous, ils ont dressé un homme [Woolston], qui a été fou pendant un certain temps, et veulent convaincre qu'il l'est encore pour le protéger des punitions que ses blasphèmes méritent, ayant ridiculisé les miracles de Jésus-Christ d'une façon aussi impie que celle employée par Porphyre, Celse et Julien l'Apostat. Cette manière d'écrire plaît beaucoup aux plus jeunes parmi les athées qui ne sont retenus ni par la piété ni par le jugement et qui ne craignent pas de traiter de manière si ridicule des sujets sérieux. Ces pièces sont publiées dans des tracts de 3 ou 4 pages et lues pendant une heure devant une tasse de café; après quoi cet homme, sous l'abri de la folie, s'en va sans punition aucune. Wake souhaite que ces pièces restent dans le pays; mais plusieurs ayant été envoyées à l'étranger, il craint qu'on ne les traduisent et qu'elles ne puissent infecter d'autres endroits. Voilà le triste état dans lequel on est: on a tellement peur de la moindre tendance à la persécution qu'on ne peut supporter la moindre restriction. Il est dommage qu'on ne puisse pas tenir un juste milieu ni se prononcer sur ce qui peut être publié et ce qui ne le peut pas. Heureusement le gouvernement est contre ces hommes, dont certains sont néanmoins persécutés et dont les livres sont supprimés. À cela s'ajoute le fait qu'on répond à ces gens et qu'on les réfute. On a aussi dit à Wake que l'évêque de St David [Smalbroke] était en train de préparer certaines observations contre ces blasphèmes et de montrer la malice de leur auteur, Woolston. L'évêque de Londres [Gibson] a écrit une lettre pastorale à son diocèse [1728].

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

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