Lettre 3881 de Gabriel Bergier Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (GenĂšve), 1/Gd.B.25

Budé, Lettres, I, p.251-253.

J'ai eu un veritable

Bergier est trĂšs chagrinĂ© de la controverse qui a Ă©clatĂ© entre [Crinsoz] de Bionnens et JA, parce qu'il a de l'estime pour l'un et pour l'autre. De Bionnens a attaquĂ© un ouvrage trĂšs digne de louanges [Brevis et pacifica disquisitio] et son entreprise n'apportera rien d'utile au public. Bergier fut informĂ© de l'affaire par feu [Samuel] Turrettini mais il Ă©tait trop tard pour empĂȘcher de Bionnens de publier sa critique, dĂ©jĂ  imprimĂ©e [Lettre de Mr T. C.]. Les libraires sont pour beaucoup dans cette affaire; il a entendu lire deux de leurs lettres dont le contenu aurait Ă©tĂ© en mesure de mettre en colĂšre contre JA un homme plus froid que de Bionnens. Celui-ci est actuellement hors de la ville et Bergier n'a pas pu le voir avant que la rĂ©ponse paraisse [Apologie]. Il sait grĂ© Ă  JA de lui avoir montrĂ© sa DĂ©fense et est toujours plus convaincu que de Bionnens aurait mieux fait de ne pas dĂ©velopper sa critique. Il espĂšre que les libertins n'abuseront pas de tout ceci et n'en prendront pas occasion pour mĂ©priser les gens de lettres. Bien que de Bionnens soit un homme d'esprit, les coups qu'il porte contre JA ne sont pas de taille Ă  obscurcir son nom.

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