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Lettre 3822 de Paul Reinaudin à Jean-Alphonse Turrettini

Bobi 15.08.1727

J'avoue que vous aurés

Reinaudin demande à JA de s'intéresser au cas du fils du capitaine Antoine Léger [II]. C'est un jeune homme qui a déjà fait des progrès considérables dans la latinité et qui voudrait devenir pasteur. Les pensions sont malheureusement toutes occupées mais Hirzel [III] a écrit de Zurich à Meilier, régent du gymnase de Lausanne, que des cinq pensions que LL.EE. fournissent, il n'y en a que quatre d'occupées par des étudiants des Vallées, personne ne s'étant présenté pour demander la cinquième. Rein...

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Bobi 15.08.1727


Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.R.1


J'avoue que vous aurés


Reinaudin demande à JA de s'intéresser au cas du fils du capitaine Antoine Léger [II]. C'est un jeune homme qui a déjà fait des progrès considérables dans la latinité et qui voudrait devenir pasteur. Les pensions sont malheureusement toutes occupées mais Hirzel [III] a écrit de Zurich à Meilier, régent du gymnase de Lausanne, que des cinq pensions que LL.EE. fournissent, il n'y en a que quatre d'occupées par des étudiants des Vallées, personne ne s'étant présenté pour demander la cinquième. Reinaudin demande à JA d'écrire à Zurich, où il peut tout, pour faire obtenir la cinquième bourse au jeune Léger qui la mérite sans aucun doute. La famille dont il descend, bien connue de JA, est ancienne et distinguée; son père est diacre de Villesèche et par ailleurs capitaine. Quand la vallée de Saint-Martin a été occupée par la France, il a tout quitté et est venu se réfugier ici pour être fidèle à son souverain [Victor-Amédée II]. Son père [David I], vénérable pasteur déjà très âgé, avait été frappé par une maladie qui l'avait paralysé. Transporté en un lieu qu'on croyait sûr, il est tombé entre les mains des ennemis qui l'ont maltraité. Des gens du pays l'ont reconnu et l'ont transporté chez lui où il est mort. On manque toujours de pasteurs et il n'y a pas d'espérance que [Charles] Bastie, frappé d'apoplexie, se rétablisse; [Laurent I] Bertin, qui était l'aîné des ministres, est décédé; [Jean-Antoine] Combe est languissant depuis plusieurs semaines. Il y a ainsi trois Églises vacantes et les ministres sont accablés de fatigue. En outre, leur situation est critique puisqu'on n'a aucune nouvelle d'Angleterre concernant les pensions et les communes n'ont pas assigné tous les gages comptant sur l'aide extérieure. Reinaudin lui-même est dans une situation misérable, ayant dû supporter des frais pour soutenir son fils [Jean-Jacques] et s'étant endetté pour cela ici et à Genève, chez [Michel] Léger et [Jacob (?)] Perron. Celui-ci exerce des pressions pour qu'il rembourse sa dette, il le veut bien mais il lui faut du temps et demande à son créditeur de la patience. Il ne regrette pourtant pas d'avoir emprunté cet argent puisque son fils lui donne pleine satisfaction et édifie partout où il prêche. Il est un bonheur pour son Église.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Bobi

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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