Lettre 1967 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, adressée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 489 (f.273-274)

Budé, Lettres, III, p.69-70.

Je puis bien aussy

En ce début d'année, Ostervald adresse à Dieu ses prières pour la conservation de son ami, comme il le fait du reste chaque jour. Il était sûr que le procédé des messieurs de Z[urich] à l'égard d'Ostervald surprendrait le Genevois. Il a écrit des lettres plutôt badines à [Johann Baptista] Ott et à [Samuel] Werenfels parce que l'affaire ne méritait pas qu'on la traitât sérieusement. Il remercie JA qui s'est offert d'écrire à Zurich et à Lausanne mais il a jugé, avec [Charles] Tribolet, qu'il valait mieux laisser tomber toute l'affaire parce que l'attitude contraire ne ferait qu'exciter ces gens-là. Ce que JA peut faire, c'est de suggérer à l'évêque de Londres [Henry Compton] d'écrire à l'antistès de Zurich [Klingler], avec qui il a une correspondance, qu'il serait souhaitable que les théologiens suisses soient unis avec l'Angleterre et entre eux. La liaison avec B[erlin ?] dont JA lui parle est très avantageuse mais il voit un problème quant au choix des personnes; il ne sait en effet pas si leur ami commun [David II Ancillon (?)] peut beaucoup en ce pays-là. Il ne négligera en tout cas pas de se servir de la correspondance qu'il a avec lui et avec [Daniel Ernst] Jablonski. À la suite des récits de son fils [Jean-Rodolphe II], Ostervald a fait bien des réflexions sur l'Académie de Genève: que deviendrait-elle si JA venait à disparaître? Est-il vrai qu'[Antoine I] Léger fait des fonctions réglées? Peut-on compter sur lui? Il est scandalisé par le choix des textes que l'on donne aux proposants neuchâtelois; il ne croyait pas qu'on pousserait les choses si loin et qu'on leur tendrait des pièges. Il y a une affaire dont on parle un peu à Neuchâtel; on voudrait y introduire ce qu'on pratique à Genève où les mariages sont célébrés en temps de féries, les dimanches et même le jour de Noël, ce qui est contraire à l'usage de l'Église ancienne. Quoi qu'il en soit, on fait pression à Neuchâtel pour qu'on abandonne la pratique en usage (interdiction des mariages le dimanche, en temps de sainte cène et pendant les féries), en prétextant l'exemple de Genève; ce serait bien d'avoir davantage d'uniformité dans ces pratiques. Il voudrait aussi savoir de JA si on autorise à Genève le mariage entre cousins germains; à Neuchâtel, c'est interdit, comme le fait d'épouser successivement deux germaines ou deux germains. Il demande enfin à JA de lui dire ce qu'il pense du proposant [Samuel-Louis] Rognon.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre