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JA remercie son correspondant de la lettre qu'il lui a envoyée par l'intermédiaire de [Jean-Scipion] Peyrol et des marques d'affection dont il ne cesse de le combler. Pour ce qui concerne l'ouverture qu'il s'était permis de lui faire, il s'est sûrement mal exprimé. Son intention n'était nullement qu'on fasse des démarches éclatantes et il partage entièrement les opinions du destinataire qui lui ont été communiquées par [Jean-Frédéric I] Ostervald. Il proposait seulement qu'on atténue la rigueur...
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Copie. Inédite. (F) Bibliothèque de Genève, Ms fr 481 (f.237-238)
JA remercie son correspondant de la lettre qu'il lui a envoyée par l'intermédiaire de [Jean-Scipion] Peyrol et des marques d'affection dont il ne cesse de le combler. Pour ce qui concerne l'ouverture qu'il s'était permis de lui faire, il s'est sûrement mal exprimé. Son intention n'était nullement qu'on fasse des démarches éclatantes et il partage entièrement les opinions du destinataire qui lui ont été communiquées par [Jean-Frédéric I] Ostervald. Il proposait seulement qu'on atténue la rigueur des Églises de Hollande, de Suisse et de Hesse au sujet de la prédestination puisque c'est ce qui fait le plus de peine aux luthériens. Il se demandait donc si on ne pourrait pas faire discrètement quelques tentatives pour atténuer cette rigueur, en particulier à l'égard de la Hollande où, à la suite du malheureux schisme remonstrant, on oblige les pasteurs à souscrire aux canons de Dordrecht. Il imaginait, dans ce sens, qu'une démarche pourrait être faite par le roi de Prusse [Friedrich I] et par la reine d'Angleterre [Anne Stuart] auprès des États de Hollande afin qu'on abolisse peu à peu ces signatures qui choquent les luthériens et constituent un obstacle sur le chemin de la réunion. Il ne s'agirait pour le moment que de sonder avec précaution les esprits sans rien faire de public. Quelques personnes judicieuses et prudentes, comme par exemple [Isaac] Jaquelot, ministre à la Cour de Son Altesse qui a longuement séjourné en Hollande, pourraient être envoyées là -bas sans bruit pour voir quelle serait la disposition des esprits. C'est une affaire très délicate qu'il faudrait traiter d'une manière toute politique, sans laisser intervenir les théologiens. Si elle réussissait en Hollande, JA est convaincu que les autres pays suivraient l'exemple. Il demande au destinataire de s'entretenir de ces matières avec Ostervald et d'en écrire éventuellement à la Cour de Berlin.
[Neuchâtel]
Copie autographe incomplète. Minute autographe au folio 239. Le terminus a quo est celui de la date d'une lettre de Jean-Frédéric Ostervald dans laquelle celui-ci fait part à JA d'un entretien qu'il a eu avec de Metternich qui lui a permis de se rendre compte que celui-ci avait mal compris ce que JA lui avait écrit. Notre lettre, qui prend en compte la mécompréhension de de Metternich, doit donc être forcément postérieure à celle d'Ostervald.
Neuchâtel
Genève
Anne Stuart (Angleterre) - Friedrich I (Prusse) - Jaquelot Isaac Ostervald Jean-Frédéric I Peyrol Jean-Scipion ➤ Lister (5)
Acta synodi nationalis
Hollande/Orthodoxie réformée Orthodoxie réformée Prédestination (doctrine de la) Réunification/Intraprotestante ➤ Lister (4)