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Lettre 1729 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

[Neuchâtel] 21.08.1706

On me charge

On charge Ostervald de demander à JA si on a reçu à Genève la lettre adressée par l'évêque de Londres [Henry Compton] à la Compagnie et qui avait été envoyée à Franconis à Amsterdam. On considère le dessein de Werndli comme échoué et on propose que les antistès de Zurich [Klingler] et de Bâle [Johann Rudolf Zwinger], Ostervald et JA écrivent à Stanyan pour lui faire savoir que les Églises suisses voudraient avoir union et correspondance avec celle d'Angleterre. Ostervald aimerait avoir l'avis de...

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[Neuchâtel] 21.08.1706


Lettre autographe. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 489 (f.141-142)

Gretillat, Ostervald, p.XIV-XV, n°23.


On me charge


On charge Ostervald de demander à JA si on a reçu à Genève la lettre adressée par l'évêque de Londres [Henry Compton] à la Compagnie et qui avait été envoyée à Franconis à Amsterdam. On considère le dessein de Werndli comme échoué et on propose que les antistès de Zurich [Klingler] et de Bâle [Johann Rudolf Zwinger], Ostervald et JA écrivent à Stanyan pour lui faire savoir que les Églises suisses voudraient avoir union et correspondance avec celle d'Angleterre. Ostervald aimerait avoir l'avis de JA. Pour sa part, il y voit des inconvénients: tout d'abord aucune de ces quatre personnes ne peut vraiment parler au nom des Églises suisses; deuxièmement, s'adresser à l'envoyé, qui a auprès de lui Werndli (qui verra tout cela avec chagrin) ne semble pas contribuer au succès de l'initiative. Il y a aussi d'autres raisons qu'il ne peut pas écrire. Il préfère que des ecclésiastiques écrivent directement à des ecclésiastiques, sans passer par un ministre laïc. Il trouve préférable de suivre le conseil de la Société et d'entretenir la correspondance qu'elle propose, qui est une voie très naturelle. L'antistès de Zurich a finalement écrit à Londres, comme Ostervald l'avait suggéré. À ce propos, il recopie un passage d'une lettre latine de [Johann Baptista] Ott qui annonce la chose. Ott dit aussi avoir envoyé à JA la lettre de feu l'Électeur de Brandbourg [Friedrich Wilhelm, Copia litterarum Electoris Brandenburgici]. La Société a fait imprimer en anglais un in-4° avec l'histoire de l'établissement et des progrès de la Société elle-même; on y parle aussi des Églises de Suisse avec qui on dit que la Société a une large correspondance et de la liturgie de Neuchâtel qu'on dit être faite sur le modèle de celle d'Angleterre. Ostervald demande à JA s'il a abandonné le projet de traduire et de faire imprimer les pièces anglaises dont il lui avait parlé; cela produira un bon effet. Il paraît qu'Ostervald est suspect aux Écossais, qui le considèrent comme tory, et que l'un des plus fameux d'entre eux, en parlant à [Ferdinand] de Montmollin, le définit comme "rigide". D'après ce qu'on lui écrit de Berlin, des choses étranges se passent là-bas: il y a peu de zèle et chez certains même peu de religion, avec une très grande aversion pour tout ce qui est Réformation. Certaines personnes qu'il a connues soit en France soit à Genève n'ont apparemment pas changé. [Isaac] Jaquelot n'est pas allé en Hollande, ce qui retarde l'impression de sa réponse à Bayle [Réponse aux Entretiens]. On parle de donner à [Pierre II] Vincent, un proche de Lenfant, le poste qui était tenu par feu Fetizon. Une prédication de [Jacques] Bernard à La Haye sur la nécessité des bonnes œuvres a été réfutée par un certain Portail, auteur d'une dissertation sur la nouvelle maniere de prêcher la morale. Cette intervention a tellement satisfait la cabale orthodoxe, qui considère la morale comme une hérésie, que pour le récompenser on lui a donné une bonne place à l'Islemarais. Face à toutes ces nouvelles, Ostervald se dit qu'il doit y avoir prochainement une crise, sous peine que le christianisme disparaisse. Il se demande quand on pourra voir la dernière harangue de JA [De eruditionis et pietatis nexu] et, pourquoi pas, JA lui-même. Il semble que Werndli ne soit plus chez Stanyan; on ne sait pas s'il en a été chassé. Si tel est le cas, comment a-t-on permis qu'il imprimât sa lettre latine aux ministres suisses? Il paraît qu'il a passé discrètement par Zurich en disant qu'il allait aux bains.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Neuchâtel

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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