Lettre 770 de Louis Bouthillier de Beaumont Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (GenĂšve), 1/Gd.B.17

Sur l'avis que vous

De Beaumont a cherchĂ© l'Anglia sacra [de Wharton] chez Baluze pour JA et a dĂ» beaucoup nĂ©gocier pour pouvoir l'emporter. Les frais du livre pourront aller de 35 Ă  40 livres. Il est difficile d'avoir Ă  faire avec les auteurs, tout ce qui n'est pas science les embarrasse. Pendant qu'il s'y trouvait pour cette affaire, est venu un curĂ©, un pĂ©dant dont Baluze lui-mĂȘme a ri de bon cƓur. La caisse avec les affaires de JA part demain pour Dijon; d'autres amis, Madame Loride, [Jacques] Rey et [Hans Jakob (?)] Hoegger, ont achevĂ© de la remplir avec des choses qu'ils voulaient envoyer Ă  GenĂšve. Il lui raconte une petite aventure arrivĂ©e Ă  l'insu de JA pendant son sĂ©jour Ă  Paris; avant son arrivĂ©e d'Angleterre, on avait prĂ©venu Barbezieux de sa venue et on lui avait parlĂ© du Genevois comme d'un ministre rĂ©putĂ© qui logerait chez [Pierre] Stoppa et sur lequel il fallait veiller. Barbezieux en Ă©crivit donc Ă  ce dernier comme d'une affaire de poids mais en fut entiĂšrement rassurĂ©. Stoppa a pris le parti de taire cette histoire Ă  JA de peur de l'alarmer et de hĂąter son dĂ©part. De Beaumont aimerait revoir JA et sait que la seule possibilitĂ© serait de se rendre chez lui, ce qu'il espĂšre faire dans deux ans. Le nouvel opĂ©ra [MĂ©dĂ©e (?)], que de Beaumont avait trouvĂ© bon, n'a pas plu au public et n'est dĂ©jĂ  plus jouĂ©; on joue demain Amadis [de Regnard] pour la premiĂšre fois; il y aussi une tragĂ©die nouvelle intitulĂ©e Adherbal [de La Grange-Chancel] qu'on verra sous peu.

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