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Lettre 688 de Jean-Alphonse Turrettini à Bénédict II Turrettini

Paris 12.08.1693 [12.08.93]

Je vous ai ecrit par les deux derniers ordinaires

L'affaire du procès de l'oncle de JA s'est terminée au mieux, comme JA l'a déjà écrit. Un certain de Gilliers, conseiller au Parlement de Grenoble qui déclare avoir été à Genève et avoir très bien connu François Turrettini, est venu offrir ses services à JA pour l'affaire de Grenoble. Il faudra que la famille lui dise s'il faut les accepter. Il lui a dit aussi connaître Arnaud [I] et Rigot [II] et tenir les deux pour des fripons; ils sont plutôt à leur aise, Rigot surtout. Quand il parle de ce d...

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Paris 12.08.1693 [12.08.93]


Lettre autographe, adressée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Ea.5.7

Extraits dans Budé, Vie de Turrettini, p.54-55.


Je vous ai ecrit par les deux derniers ordinaires


L'affaire du procès de l'oncle de JA s'est terminée au mieux, comme JA l'a déjà écrit. Un certain de Gilliers, conseiller au Parlement de Grenoble qui déclare avoir été à Genève et avoir très bien connu François Turrettini, est venu offrir ses services à JA pour l'affaire de Grenoble. Il faudra que la famille lui dise s'il faut les accepter. Il lui a dit aussi connaître Arnaud [I] et Rigot [II] et tenir les deux pour des fripons; ils sont plutôt à leur aise, Rigot surtout. Quand il parle de ce dernier, il se réfère bien évidemment au fils, le père [Rigot I] étant décédé. Il a enfin reçu la caisse de Lyon et fera le présent à [Pierre] Stoppa selon les indications de la famille. Il a remis à un jeune homme de sa connaissance qui partait pour Genève la clé de sa malle récemment arrivée, demandée par la famille. Il sera bon de l'ouvrir mais il faudra prendre garde à ce qu'aucun livre ne s'égare. Certains sont pour Devaulx [I] et JA aimerait qu'on lui envoie la nouvelle traduction des Psaumes de de La Bastide [Amsterdam, 1692], au plus tard par [Germain] Colladon qui part dans quelques semaines. Pour ce qui concerne la guerre, si les alliés ont effectivement perdu du terrain, les Français ont essuyé de très graves pertes. Contrairement aux bruits, [Galway] de Ruvigny est sain et sauf. L'affaire d'Harcourt est la même que celle de de Luxembourg; on les avait séparées à dessein, consternés par les premières nouvelles du combat. Dimanche dernier, on a néanmoins chanté le Te Deum dans l'église de Notre-Dame en remerciement, mais aussi pour demander à Dieu la paix. On voit bien que cette dernière tient fort au cœur, comme cela paraît aussi de la relation qu'on a faite de la bataille [Relation du combat]. JA a passé presque toute la journée d'aujourd'hui chez les jésuites; il y avait la cérémonie de distribution des prix aux écoliers, précédée de la représentation d'une tragédie, le tout dans une très grande magnificence.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Paris

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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