Lettre 354 de Boisson I à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 485 (f.161-162) et Ms fr 488 (f.219)

Santa pigritia

Boisson, qui invoque chaque matin «Santa pigritia madre di poltroni», n'est pas convaincu de la paresse de JA qui ne touche, au plus, qu'à des choses secondaires. Les nouvelles qui arrivent de Hollande montrent que, si paresse il y a, il doit s'agir d'une paresse diligente et laborieuse. Il envoie des vers à JA en réponse à ceux, par trop louangeurs, ce dont il le gourmande gentiment, que ce dernier a composés pour lui. Il lui transmet les salutations de [Claude (?)] Claparède, qui vit avec lui dans la maison des Turrettini louée aux Mussard. Pour les nouvelles de guerre, les troupes ennemies s'affrontent à Montmélian, vigoureusement attaqué et non moins vigoureusement défendu. La mine posée par les Français semble leur avoir fait plus de mal qu'aux assiégeants. On dit de plus que les alliés viennent secourir la place avec 15'000 hommes. On a à Genève des nouvelles certaines qu'il y a de grands mouvements de troupes alliées en Piémont. Elles auraient même marché vers la vallée d'Aoste. Toutefois on doute que ce soit pour venir secourir Montmélian car elles auraient beaucoup d'obstacles à affronter. Autre siège difficile, celui de la belle place Burlamaqui [Renée] entrepris par [Barthélemi] de Pellissari. Sa première tactique ayant échoué, il ne desespère pas de venir à bout de la forteresse d'autant plus qu'il aurait, dit-on, une secrète intelligence dans le cœur de la place.

Adresse

[Hollande]

Commentaire

La lettre, datée du 24.11.1691 (v.s.), comprend un PS daté du 08.12.1691 (v.s.)

Lieux

Émission

Réception

Hollande

Conservation

Genève

Cités dans la lettre