5000 Lettres

Lettre 201 de Paul L'Escot Ă  Jean-Alphonse Turrettini

[Genève] ap.25.03.1691 et av.01.04.1691 [s.d.]

J'embrasse avec beaucoup de joye

L'Escot se réjouit du bon déroulement du voyage de JA. Pour sa part, il avait cru avoir trouvé une place de précepteur à Bienne grâce à [Daniel II] Chamier qui lui avait fait entrevoir la possibilité que cela débouche sur un ministère mais le projet n'a pas pu se réaliser car on ne cherchait qu'un jeune homme qui enseignât à lire et à écrire et qui pût aussi faire le secrétaire et l'exacteur de dettes. Il y a eu une révolte des proposants à l'Académie à la suite de l'interdiction qu'on leur a fa...

page 1

ms_fr_00488_f001r_ug62683_turrettini_file.jpg

page 2


ms_fr_00488_f001v_ug62684_turrettini_file.jpg

Lettre 201 de Paul L'Escot Ă  Jean-Alphonse Turrettini

[Genève] ap.25.03.1691 et av.01.04.1691 [s.d.]


Lettre autographe, signée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 488 (f.1)

Budé, Lettres, II, p.201-205.


J'embrasse avec beaucoup de joye


L'Escot se réjouit du bon déroulement du voyage de JA. Pour sa part, il avait cru avoir trouvé une place de précepteur à Bienne grâce à [Daniel II] Chamier qui lui avait fait entrevoir la possibilité que cela débouche sur un ministère mais le projet n'a pas pu se réaliser car on ne cherchait qu'un jeune homme qui enseignât à lire et à écrire et qui pût aussi faire le secrétaire et l'exacteur de dettes. Il y a eu une révolte des proposants à l'Académie à la suite de l'interdiction qu'on leur a faite de proposer à l'Hôpital. Ils ont avancé comme prétexte de leur mécontentement, parce que celui de l'interdiction n'aurait pas été approuvé, le fait que, depuis le départ de JA, ils n'étaient plus assez nombreux pour faire les lectures; que seuls deux ou trois avaient des habits décents qu'il leur fallait souvent prêter aux autres pour qu'ils fussent présentables; qu'enfin ils n'étaient pas obligés à ces lectures parce que c'était une grâce que leurs prédécesseurs avaient demandée lorsqu'il y avait beaucoup d'étudiants à l'Académie, et dont ils ne pouvaient plus se prévaloir désormais à cause de toutes les incommodités qui y étaient jointes. Ils allèrent ensuite annoncer en corps au recteur qu'ils laisseraient les chaires vides. La semaine suivante se passa sans lecture et les ministres firent les prières. Les menaces, promesses ou censures de la Compagnie n'y purent rien changer. Ils ont déserté les leçons de [Bénédict] Calandrini et n'assistent plus du tout à celles de Michel Turrettini qui a déclamé en chaire contre eux. Ils parlent même de porter leurs plaintes contre la Compagnie devant le Magistrat. [Paul] Eyraud, qui s'était vu refuser sa demande de proposer à l'Hôpital, obtint un arrêt du premier syndic et put le faire. Tous ses amis le saluent. Une maison s'est écroulée à Saint-Gervais dimanche dernier, tuant sept ou huit personnes.

Adresse

?

Commentaire

La datation de la lettre est déduite de l'allusion à l'écroulement des maisons qui eut lieu "dimanche dernier", le 15/25.03.1691. Elle est donc postérieure, sans doute de peu, à cet événement et antérieure au dimanche suivant.


Lieux

Émission

Genève

Réception

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

page 1

ms_fr_00488_f001r_ug62683_turrettini_file.jpg

page 2


ms_fr_00488_f001v_ug62684_turrettini_file.jpg