Lettre 4772 de Jacques II Eynard à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.E.9

Me flatant que

Eynard a reçu depuis deux jours une vocation de la part des Églises de la Savoie et de Saint-Martin à Londres qu'il a acceptée, après que son Consistoire y a consenti. Il faut maintenant repourvoir son poste à Francfort et pour cela il joint une lettre que son collègue [Antoine] Matthieu a écrite à JA de la part de la Compagnie pour qu'il les conseille. On a écrit en faveur de [Jean-Antoine] Grenus, cousin d'Eynard, mais celui-ci ne sait pas si son parent a la force pour un tel emploi et il prie JA de s'exprimer à ce propos en toute liberté. [Isaac] Lagisse aussi a été recommandé, avec, semble-t-il, l'appui d'[Antoine I] Maurice, par son frère [Jean-Jacques] qui est établi à Francfort; Eynard est convaincu qu'il ne conviendrait pas. On a aussi très bien parlé d'un proposant de La Haye mais il faudra mieux se renseigner. L'Église veut un bon sujet; même si elle ne peut pas prétendre à un prédicateur de premier ordre, il faut que le candidat ait un jugement solide, un esprit souple, une conduite régulière et une humeur tranquille. Quant à Eynard, il est pressé de se rendre à Londres avant la mauvaise saison. Il n'a jamais été hostile à la réordination mais il n'aurait jamais pu se résoudre à être mis sur le même rang que de jeunes candidats après avoir reçu l'imposition des mains de Genève et après onze ans de ministère. Mais des contacts qu'il a déjà pris avec Chenevix, chapelain de la princesse d'Orange [Anne] lui ont fait comprendre que l'évêque de Londres [Gibson] serait favorable à ce qu'il reçoive l'ordination dans d'autres conditions que celles d'un jeune: il est pourtant préférable pour le moment de ne rien dire à Genève. Il joint une lettre pour la Vénérable Compagnie dans laquelle il notifie sa vocation.

Adresse

[Genève]

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre