25 Lettres

Lettre 4687 de Cyprien Appia à Jean-Alphonse Turrettini

Saint-Jean 06.09.1734

Je ne puis que vous temoigner

Appia remercie JA de ce qu'il a fait en faveur de son fils [Jean-Cyprien], qui a obtenu ce qu'il désirait; ils ne l'oublieront jamais puisque sans l'aide du correspondant les choses n'auraient pas eu un succès semblable. Il écrira une lettre de remerciement à la Bourse italienne ainsi qu'à [François-Jean I] Turrettin. Il remercie également son correspondant d'avoir fait remettre à LL.EE. de Zurich et de Berne la lettre qu'il avait eu la liberté de lui adresser et qui concerne les frais des priso...

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Saint-Jean 06.09.1734


Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.A.7


Je ne puis que vous temoigner


Appia remercie JA de ce qu'il a fait en faveur de son fils [Jean-Cyprien], qui a obtenu ce qu'il désirait; ils ne l'oublieront jamais puisque sans l'aide du correspondant les choses n'auraient pas eu un succès semblable. Il écrira une lettre de remerciement à la Bourse italienne ainsi qu'à [François-Jean I] Turrettin. Il remercie également son correspondant d'avoir fait remettre à LL.EE. de Zurich et de Berne la lettre qu'il avait eu la liberté de lui adresser et qui concerne les frais des prisonniers; grâce à la recommandation de JA, les choses ne pourront qu'aller pour le mieux. Sans la lettre de Rocheblave, on aurait déjà déporté un homme pour cela, malgré les supplications d'Appia d'agir avec douceur et d'attendre la réponse de LL.EE. Il avait du reste dit de vive voix et par écrit qu'il était disposé à payer son contingent, les autres payant le leur. Mais on voulait qu'on restituât en masse tout l'argent à chaque Église, ce qui était impossible, la plus grande partie ayant été livrée par Barde pour les patentes des avocats et procureurs de Turin. Sauf [Jacques] Brez, tous les députés sont disposés à restituer l'argent des députations. Quand on lui apporta l'argent de Turin, il pria ce monsieur et son propre frère [Paul I Appia] de se contenter de la moitié, ce que ce dernier fit mais pas l'autre qui ne voulut pas en entendre parler. L'affaire se serait tout de même presque éteinte si [Jean-Pierre] Goanta et quelques autres n'eussent pas rallumé le feu. Irrités de la lettre de Rocheblave, ils se sont réunis contre toute prudence à Saint-Germain. [Jean-Jacques] Reinaudin, qui se laisse convaincre par le dernier qui lui parle, a été chargé de cette réponse. Leur réponse est entièrement contre Appia et son frère qu'ils ont essayé de noircir de manière extrême sans pour autant pouvoir prouver de quelque manière que ce soit leurs allégations. On a fait signer cette lettre à plusieurs personnes en insinuant qu'Appia et son frère avaient menacé de faire supprimer les pensions, ce à quoi ils n'ont jamais pensé, ayant au contraire toujours œuvré pour l'amélioration de la situation des Vallées. Rocheblave, qui est des amis d'Appia, a été scandalisé par cette lettre et la lui a montré, cela soit dit en confidence. Elle est signée par Jahier de Pramol [Jean], Jahier de Villesèche [Élisée], Reinaudin, [Antoine II] Léger, Bernardin Jahier: ils sont tous des parents de Jahier de Pramol. Depuis, Goanta va de vallée en vallée en faisant signer la lettre et en allant mettre la division jusque dans les prisons. Il est jaloux qu'Appia soit sorti absous avant trois autres de Saint-Jean qui avaient été arrêtés avant lui et que [Jean-Vincent] Arnaud, lui-même et d'autres aient été condamnés à six mois de prison. Il avait écrit à Arnaud pour le séparer des autres et, ne se fiant ni à Brez ni au frère d'Appia, qui étaient députés à Turin, envoya un certain Ploucher, catholique romain de La Tour, qui avait été chatelain de la vallée de Saint-Martin et y avait fait beaucoup de mal. Celui-ci demanda une révision des actes, ce qui aurait coûté une grosse somme d'argent et aurait eu pour effet de maintenir les détenus en prison encore pour longtemps. Les deux autres députés, se voyant traversés de la sorte, s'adressèrent à l'ambassadeur d'Angleterre [William Capel d'Essex] qui demanda leur grâce au roi [Charles-Emmanuel III]. [Jean-Arthur] de Villettes, secrétaire d'ambassade, ne voulait pas mettre Goanta dans la liste mais on a fini par l'y mettre selon un principe de charité.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Saint-Jean

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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