5000 Lettres

No d'inventaire Année Date de classement De/A Correspondant-e (Nom Prénom Dates) Nombre de scan(s)
4145 1730 13.05.1730 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 2
4408 1732 12.10.1732 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 4
4412 1732 24.10.1732 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 2
4548 1733 26.10.1733 à Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
4549 1733 27.10.1733 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 2
4567 1734 01.01.1734 à Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
4570 1734 03.01.1734 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 4
4574 1734 10.01.1734 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 4
4576 1734 22.01.1734 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 4
4581 1734 21.02.1734 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 4
4585 1734 03.03.1734 à Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
4587 1734 04.03.1734 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 4
4606 1734 05.04.1734 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 4
4611 1734 14.04.1734 à Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
4616 1734 18.04.1734 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 4
4730 1735 19.01.1735 à Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
4737 1735 08.02.1735 à Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
4751 1735 01.05.1735 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 4
4753 1735 10.05.1735 à Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750)
4802 1735 23.09.1735 de Crousaz Jean-Pierre de (1663-1750) 4

Lettre 4029 de Jacob Vernet à Jean-Alphonse Turrettini

Milan 03.12.1728

Ex quo à latere

Vernet n'est resté à Turin qu'une dizaine de jours, bien qu'il y ait trouvé, contre toute attente, un certain nombre d'hommes savants. Il s'agit de ceux que le roi [Victor-Amédée II] a appellés il y a huit ans pour l'institution de son Université, afin de pouvoir se targuer du titre de protecteur des Lettres. Et pourtant l'institution vacille déjà à cause de la jalousie de certains qui ne cessent de se plaindre que les idées françaises sont introduites au grand préjudice de l'aristotélisme et de...

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Lettre 4029 de Jacob Vernet à Jean-Alphonse Turrettini

Milan 03.12.1728


Lettre autographe, signée. Inédite. (L)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.V.1


Ex quo à latere


Vernet n'est resté à Turin qu'une dizaine de jours, bien qu'il y ait trouvé, contre toute attente, un certain nombre d'hommes savants. Il s'agit de ceux que le roi [Victor-Amédée II] a appellés il y a huit ans pour l'institution de son Université, afin de pouvoir se targuer du titre de protecteur des Lettres. Et pourtant l'institution vacille déjà à cause de la jalousie de certains qui ne cessent de se plaindre que les idées françaises sont introduites au grand préjudice de l'aristotélisme et de la foi catholique. De Turin, il est allé ensuite à Gênes, où il a admiré le port, les édifices, le marché florissant sans pourtant rien entendre concernant les Lettres. Il marque ses impressions sur ce qu'il visite dans un journal, étant particulièrement attentif à la situation des Lettres. En effet il a bien étudié l'opinion généralement reçue sur l'engourdissement des Italiens. Les hommes savants ne manquent pas mais ils restent cachés et ils meurent inconnus. Il en a trouvé à Milan qui professent librement et savamment la philosophie. Il en a rencontré un qui a beaucoup de livres français, anglais et hollandais. L'exemple des jésuites n'est pas spécialement efficace. Le jésuite Cattaneo avait enseigné par exemple que dans certains cas, il était permis de nier la vérité sans pour autant que cela fût un mensonge puisque la force des mots est supprimée par la république elle-même aussitôt qu'ils sont tournés en destruction de la république. Le père Orsi s'est récemment insurgé contre cette thèse dans un savant livre écrit en italien [Dissertazione dogmatica] qui fustige les casuistes qui corrompent la morale. Cela a déclenché une polémique non pas avec Cattaneo, déjà décédé, mais avec un de ses amis [Diano] qui a fait une allégation en sa faveur. Une autre querelle touche l'autorité de Flavius Josèphe qu'un jésuite [Calino] a rabaissée et que Biacca a rehaussée dans un livre érudit. Il semblerait qu'on ait retrouvé au Tessin le corps d'Augustin autour duquel il y avait eu une contestation et que maintenant un envoyé pontifical a attesté être tel. Le dernier écrit du docteur Sassi est approuvé par tout le monde. Celui-ci établit l'identité du corps et discute toutes les opinions contraires. La preuve principale alléguée est que, parmi ces reliques, manquent deux os dont l'un se trouve dans une ville d'Italie et l'autre en Angleterre. Ce docteur Sassi, bibliothécaire de l'Ambrosienne, est un homme érudit et modeste. Parmi les femmes, il y en a une qui excelle, la comtesse Borromea à laquelle Vernet a rendu visite deux fois, une fois avec Sassi et une autre avec un mathématicien. Vernet demande ensuite des nouvelles de la santé de JA qui se sera sûrement lassé de tous ces bavardages autour des miracles. À peine supportera-t-il de gaspiller son temps avec ces bagatelles alors que fermente son œuvre excellente sur l'interprétation de l'Écriture et que d'autres sont en chantier.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Milan

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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