18 Lettres

Lettre 3911 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Neuchâtel 10.01.1728

Je vous rens mille

Ostervald a été heureux d'apprendre que JA prêcherait pour le jubilé de Berne, ce qui veut dire qu'il est en bonne santé; son sermon sera certainement publié [Sermon sur le jubilé, 1728], comme l'a été celui pour le jubilé de Zurich [Sermon sur le jubilé, 1719] ; l'inverse serait en effet impoli pour Berne. Ostervald a su également par le proposant Véron que son ami enseignait, ce qui confirme l'idée de son état de santé. Il a vu l'Apologie de [Crinsoz] de Bionnens et y a tr...

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Neuchâtel 10.01.1728


Lettre autographe, adressée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 491 (f.102-103)

Extrait dans Gretillat, Ostervald, p.LXVI, n°122.


Je vous rens mille


Ostervald a été heureux d'apprendre que JA prêcherait pour le jubilé de Berne, ce qui veut dire qu'il est en bonne santé; son sermon sera certainement publié [Sermon sur le jubilé, 1728], comme l'a été celui pour le jubilé de Zurich [Sermon sur le jubilé, 1719] ; l'inverse serait en effet impoli pour Berne. Ostervald a su également par le proposant Véron que son ami enseignait, ce qui confirme l'idée de son état de santé. Il a vu l'Apologie de [Crinsoz] de Bionnens et y a trouvé ce que lui a dit JA, à savoir que, sous des manières honnêtes, l'auteur envoie des traits piquants; et cela est d'autant plus surprenant que JA ne lui a fait aucun tort. Ostervald a été très surpris que de Bionnens dise que JA veut faire le dictateur de la République des Lettres, ce qui n'est absolument pas le cas; personne donc ne le croira. Il estime toujours que le parti du silence est le meilleur. Enfin, il y a toujours des chagrins; Ostervald lui-même en a un en ce moment. Il y a huit ou neuf mois un jeune homme nommé [Jean-Henri-Pierre] Coderc, frère du ministre [Samuel] et neveu de David Durand, lui avait écrit de Londres pour lui demander la permission d'imprimer sa morale et sa théologie; Ostervald avait refusé et s'était rapporté à l'avis qu'il avait donné aux journalistes et qui avait paru dans l'Histoire critique de la République des Lettres. Malgré cela, Durand lui écrit que l'édition de la morale est achevée [Ethicæ christianæ compendium] et qu'il s'en est occupé lui-même. Cette affaire l'a beaucoup chagriné car sa morale n'était pas destinée au public et il aurait fallu y changer maintes choses et dans le contenu et dans le style. Or, il craint, puisque Durand tripote un peu en librairie, qu'il veuille faire la même chose avec sa théologie [Compendium theologiæ christianæ], raison pour laquelle il fera paraître un article dans la Gazette de Hollande qui confirme le précédent, à savoir que cette édition est faite à son insu et contre son gré.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Neuchâtel

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève


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