4 Lettres

Lettre 3321 de Christoph Steiger Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Tschugg 02.10.1723

Je viens de ressevoir

Steiger a reçu la lettre de JA à ses vendanges. Il eût été souhaitable que le clergé de Berne et de Zurich eût fait preuve de davantage de modération dans l'affaire du Consensus et eût suivi les autres Cantons et les autres Églises de Suisse. Dès que LL.EE. ont vu l'ouvrage du jeune professeur [Salchli, Stricturæ], elles ont imposé au clergé de ne plus rien publier sur cette matière. Il est vrai que de pareils ouvrages ne favorisent guère la réunion. Il est aussi vrai que les luthé...

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Tschugg 02.10.1723


Lettre autographe, signée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.S.23

Budé, Lettres, III, p.334-336.


Je viens de ressevoir


Steiger a reçu la lettre de JA à ses vendanges. Il eût été souhaitable que le clergé de Berne et de Zurich eût fait preuve de davantage de modération dans l'affaire du Consensus et eût suivi les autres Cantons et les autres Églises de Suisse. Dès que LL.EE. ont vu l'ouvrage du jeune professeur [Salchli, Stricturæ], elles ont imposé au clergé de ne plus rien publier sur cette matière. Il est vrai que de pareils ouvrages ne favorisent guère la réunion. Il est aussi vrai que les luthériens ne sont pas très modérés non plus. La Suède ne veut pas permettre l'exercice de la religion réformée aux étrangers qui veulent s'établir dans le pays. On a eu beaucoup de difficultés à la Diète de Frauenfeld pour trouver une réponse commune aux deux rois [George I et Friedrich Wilhelm I]. Zurich ne voulait pas qu'on déclarât que le Consensus n'était pas une formule de foi mais un règlement de doctrine contre lequel on n'enseignerait pas. On n'a pas voulu non plus se déterminer pour son abolition. Ils ont finalement cédé sur le premier point et ont accepté qu'on déclare qu'on enlèverait le Consensus si on constatait qu'il constituait un obstacle pour la réunion. Zurich a ratifié ce projet de réponse; à Berne, on délibérera après les vendanges. Il présume que le roi d'Angleterre et les princes évangéliques ont des affaires si graves et urgentes avec lesquelles s'occuper qu'ils ne seront pas pressés pour la réunification. Les réformés du Palatinat ont eu d'autant plus tort de refuser une contribution aux luthériens que les États réformés les auraient dédommagés en partie par des collectes. Si on réformait les cœurs et la vie, on pourrait voir renaître l'amitié entre les chrétiens.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Tschugg

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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