Nous voila donc privez
À l'heure qu'il est, [Étienne] Jallabert doit être mort, d'après ce que JA et les Tronchin [Antoine et Jean] en ont écrit à Ostervald; dès que celui-ci a su que Parisot venait de Lyon pour le tailler, il a compris que c'était fini. C'était l'un de ses bons amis et de telles pertes ne se réparent pas; il forme des vœux pour la conservation de JA et de [Samuel] Werenfels. Son correspondant en particulier doit faire très attention à ne pas perdre le peu de santé qu'il a et à ne pas abuser de ses fo...
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Lettre autographe, adressée. (F) Bibliothèque de Genève, Ms fr 490 (f.236-237)
Extrait dans Gretillat, Ostervald, p.LIX, n°109.
À l'heure qu'il est, [Étienne] Jallabert doit être mort, d'après ce que JA et les Tronchin [Antoine et Jean] en ont écrit à Ostervald; dès que celui-ci a su que Parisot venait de Lyon pour le tailler, il a compris que c'était fini. C'était l'un de ses bons amis et de telles pertes ne se réparent pas; il forme des vœux pour la conservation de JA et de [Samuel] Werenfels. Son correspondant en particulier doit faire très attention à ne pas perdre le peu de santé qu'il a et à ne pas abuser de ses forces quand il va mieux. C'est assez qu'il vive, il a déjà suffisamment travaillé. Il est bon que le duc de Saxe-Gotha [Friedrich II] ait écrit, et de façon si bien intentionnée, à JA. Il a raison de blâmer certains sentiments durs qu'on voudrait faire passer pour essentiels et qui devraient plutôt être rejetés comme dangereux; ce qu'il dit des réformés du Palatinat fait de la peine à Ostervald. [Jean-Henri] de Montmollin, gendre d'Ostervald, doit se rendre à Berlin appelé par le roi [Friedrich Wilhelm I] ; il passera par Ratisbonne et Ostervald lui a demandé de s'informer des affaires de la religion. Comment celles-ci pourraient-elles bien aller s'il n'y a, entre les protestants, ni union, ni hiérarchie, ni chefs? C'est l'abolition de l'épiscopat qui est à l'origine de tous ces désordres, comme celle des princes ruinerait la société. Le fils [Hans Heinrich II] de [Johann Baptista] Ott s'est rendu à Bâle et il s'en retourne à Zurich; l'affaire qu'il avait en justice matrimoniale lui a coûté mille gouldes et vingt ducats. Il est certain que les lettres que l'archevêque [Wake] a écrites sur la Formula ont contribué à ce qui est arrivé. Ostervald a vu l'ouvrage dont lui parle JA [Remarques sur le Catéchisme] ; il est d'un ministre réfugié nommé Combes et il a causé du déplaisir à l'archevêque qui s'en est ouvert à Ostervald. Voilà que celui-ci est réfuté et accusé d'hétérodoxie par deux écrits publics, l'un de Berlin [Naudé, Lettre apologétique] et l'autre de Londres. Il vient de recevoir une lettre de JA qui lui annonce le décès prévisible du cher ami [Jallabert] ; compte tenu de l'état dans lequel il était, cela a été une grâce de Dieu.
Genève
Combes Louis Friedrich Wilhelm I (Prusse) - Jallabert Étienne Montmollin Jean-Henri Ott Hans Heinrich II Parisot - Sachsen-Gotha Friedrich II Tronchin Antoine Tronchin Jean Turrettini Marc Wake William Werenfels Samuel ➤ Lister (12)
Formula Consensus Ecclesiarum Helveticarum Reformatarum circa doctrinam de gratia universali et connexa aliaque nonnulla capita Lettre apologétique en faveur de M. Osterwald contre les remarques du professeur Philippe Naudé, réfutée par ledit Ph. Naudé Remarques sur le catéchisme de M. J.-F. Ostervald ➤ Lister (3)
Allemagne/Réformés Puissances Étrangères/Consensus, 1723 Épiscopat ➤ Lister (3)