Lettre 2947 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, adressée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 490 (f.140-140 bis)

Gretillat, Ostervald, p.XLIV-LXV, n°86.

Je ne saurois assez

Ostervald remercie JA de lui avoir adressé les messieurs anglais et allemands [Chamberlayne et Henry (?) Lowther] qui sont passés par Neuchâtel récemment; il les a vus avec grand plaisir car ce sont des gens de mérite et qui sont dans de bons sentiments par rapport à la religion. Chamberlayne lui avait déjà recommandé Lowther en lui disant qu'il s'agissait d'un jeune seigneur parmi les plus accomplis d'Angleterre. Ils s'en retournent à Genève en passant par Berne. Ostervald remercie aussi son correspondant de lui avoir fait part de la lettre du prélat [Wake] à l'antistès de Zurich [Johann Ludwig Nüscheler] au sujet du Consensus, lettre qui est très bien tournée. Contrairement à l'ancien antistès, Zeller, l'actuel ne communique pas à Neuchâtel les lettres qu'il reçoit d'Angleterre ou qu'il envoie dans ce pays. Ostervald a écrit à l'archevêque sur la matière du Consensus et Bâle en a fait de même. Dans la lettre de Bâle, on n'aurait pas dû faire mention des différences avec l'anglicanisme puisqu'il n'était pas question de cela et ils ont ainsi commis une impolitesse; du reste, la lettre est obscure et écrite dans un style confus. Pour ce qui est des Messieurs de Zurich, ils vont acquérir beaucoup de gloire puisqu'ils seront les seuls sur le champ de bataille. Concernant ce que JA marque du nouveau professeur de B[erne] [Hortin (?)], il juge que la chose est proche de la fin. Le professeur à qui il avait répondu [Elisaeus I Malacrida] lui a écrit à nouveau, en essayant de lui faire sentir la nécessité de s'opposer à l'universalisme, qui ouvre d'après lui la porte à l'arminianisme et ainsi de suite. Il se plaint aussi qu'on ait abandonné les livres des docteurs réformés mais il dit tout cela très honnêtement, en répandant des louanges sur Ostervald et en lui témoignant son amitié. Ostervald à son tour lui a répondu en lui disant que la Confession helvétique est si simple et si sage qu'elle constitue une barrière contre les erreurs, sans qu'il soit nécessaire de faire des formulaires sur des articles que les pères communs ont laissé indéterminés. Le plus sûr moyen de contrer l'erreur est de travailler à établir la piété. Il donne comme exemple un homme de bien, qui prie Dieu avec humilité et qui croit à sa Parole, ne croira jamais qu'il est capable, par ses seules forces, de faire le bien, sans le secours de la grâce intérieure et extérieure. Ostervald va écrire à l'ami de Zurich [Johann Baptista Ott] que l'attitude rigide de son Église ne peut que porter préjudice à celle-ci. L'occasion de lui écrire se présente puisque le fils d'Ott, qui est à Londres [Hans Heinrich II] a écrit à Ostervald en témoignant des idées qui sont conformes à celles de JA et d'Ostervald lui-même.

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Genève

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Genève

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Genève

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