35 Lettres

Lettre 2417 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

[Neuchâtel] 16.09.1713

Vous estes sans doute

Ostervald a tardé à répondre à JA parce qu'il voulait lui envoyer le projet de la préface qu'il voudrait mettre à la tête de la Liturgie [Bâle, 1713] et qui est d'une certaine importance. Il s'agissait de rendre raison de ce qu'on a fait, d'expliquer le pourquoi d'une telle publication et de prévenir certaines objections, comme celle qu'on pourrait faire sur la nouveauté de la forme du culte introduite. Ils ont essayé de montrer doucement qu'il manque encore diverses choses à la liturgie...

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[Neuchâtel] 16.09.1713


Lettre autographe. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 490 (f.23-24 et 277)

Budé, Lettres, III, p.113-116. Omissions.


Vous estes sans doute


Ostervald a tardé à répondre à JA parce qu'il voulait lui envoyer le projet de la préface qu'il voudrait mettre à la tête de la Liturgie [Bâle, 1713] et qui est d'une certaine importance. Il s'agissait de rendre raison de ce qu'on a fait, d'expliquer le pourquoi d'une telle publication et de prévenir certaines objections, comme celle qu'on pourrait faire sur la nouveauté de la forme du culte introduite. Ils ont essayé de montrer doucement qu'il manque encore diverses choses à la liturgie des Églises et d'éclairer les passages qui pourraient sembler obscurs pour ceux qui ne connaissent pas l'Église de Neuchâtel. Il demande à JA de bien l'examiner (tant pour le contenu que pour le style) et de lui donner son avis; les sentiments d'[Antoine I] Léger, [Jean] Sartoris, [Étienne] Jallabert et Ingrand seront aussi les bienvenus et cela, si possible, avant le Jeûne parce qu'il faut l'envoyer à l'imprimeur [Pistorius]. On a estimé nécessaire de s'arrêter un peu longuement sur les usages de l'Église ancienne et sur la lecture de l'Écriture. Il envoie aussi le projet de l'épître dédicatoire dans laquelle Ostervald rapporte mot pour mot ce que le roi [Friedrich Wilhelm I] leur a écrit. Il remercie JA de lui avoir dit ce qu'on lui a écrit de Hollande au sujet de Naudé; son parti est pris, il gardera le silence et il ne cèdera pas aux prières de Mirmand, bien qu'il ait beaucoup d'estime pour lui. Pour l'avis qu'on a donné de Berne à JA sur le C[onsensus], Ostervald pense qu'il ne faut pas écrire à qui que ce soit ni même montrer qu'on sait qu'on craint quelque chose. Ce sera assez tôt d'agir quand les circonstances le demanderont. On peut par ailleurs prendre ses mesures et agir avec prudence; l'élection de Zeller, comme le dit JA, est quelque chose de favorable puisque son prédécesseur [Klingler] était un homme outré, un esprit borné et confus. La lettre du 15 août de JA lui a appris qui était l'homme qui a fait la proposition sur la révision de la Bible; il y a là quelque chose qui le dépasse. Il voit cependant que l'affaire n'est pas réglée et qu'il y a peut-être un remède. Il est nécessaire que des gens judicieux révisent la Bible, car dans sa version actuelle [Genève, 1712] elle est pleine de fautes. Encore dimanche il a remarqué en préparant sa prédication sur 1 Sam 6,19, que les bibles actuelles traduisent cinquante mille et 70 hommes alors que le texte hébreu porte simplement 70 hommes, cinquante mille hommes. Les gens à systèmes durs et purs ne s'embarrassent pas beaucoup de ces difficultés: qu'est-ce que la mort de cinquante mille hommes pour ceux qui croyent que Dieu pour son bon plaisir damne des millions d'hommes et jusqu'à de pauvres petits enfants? Deluze pourra lui apporter l'éloge du roi de Prusse dont JA lui parle. Pour ce qui est de [David II] Ancillon, il ne sait pas pourquoi il croit qu'Ostervald n'est plus de ses amis; il est vrai qu'il ne lui a pas écrit très souvent mais c'est parce qu'il n'avait rien à lui écrire. Il ajoute par la suite que, contrairement à ce qu'il lui a dit dans la lettre, il n'a pas la possibilité de lui envoyer l'épître; il le fera par le prochain ordinaire. Il réitère sa prière à JA, de bien faire attention aux endroits de la préface où il est question de ce qui manque au culte des Églises, qui, contrairement à ce que beaucoup de monde croit, ne consiste pas seulement en la prédication. Il se demande si on ne pourrait pas les accuser de trop souligner les faiblesses du culte. Il lui indique tous les passages auxquels il devra porter une attention particulière. Il envoie à JA une lettre que [Johann Baptista] Ott a envoyée pour les deux. Ostervald trouve qu'il serait bon que le Magistrat de Zurich écrivît à Genève au sujet du Dictionaire de Bayle; le moins que le Magistrat de Genève devrait faire serait d'engager les libraires à n'en débiter dans le pays aucun exemplaire [de l'édition de 1715].

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Neuchâtel

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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