Lettre 1592 de Louis Longuerue Dufour à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 488 (f.78-79)

pag. 7 Reuchlinos etc.

Pour les pages 7 et 8 qui concernent les langues orientales, de Longuerue propose à JA d'ajouter certains noms, comme, entre autres, ceux de Vatable et de Mercier. Il ajoute en outre qu'il aurait fallu dire qu'ont existé au XVI^e siècle des hébraïsants aussi valables qu'au siècle suivant, tel Pagnino, sans établir de préférence. Pour le copte, il n'aurait pas fallu citer Kircher qui fut un hâbleur que Picques aurait démasqué s'il avait vécu. À la page 9, il semble mettre au XVII^e siècle Copernic et Tycho alors qu'ils appartiennent au XVI^e siècle. À la page 10, JA loue la Recherche de la vérité de Malebranche alors que c'est dans ce livre que réside la véritable cause de la ruine de la littérature. De même le Genevois loue excessivement les nouveaux philosophes qui n'ont fait que profiter des lumières précédentes. À la page 13, il n'aurait pas fallu inclure Descartes parmi les grands algébristes. De Longuerue fait aussi des remarques critiques sur la façon dont JA a présenté les progrès de la médecine. Pour ce qui est de l'histoire, à la page 16, JA confond ceux qui n'ont fait que ramasser les originaux de l'histoire de France avec ceux qui l'ont écrite. Il y a en outre des imprécisions concernant la chronologie et des confusions entre annalistes et historiens. Des remarques analogues sont adressées pour l'histoire d'Angleterre et celle d'Allemagne. À la page 21, il y a des imprécisions concernant la collection des conciles espagnols d'Aguirre. Au sujet de l'histoire, JA aurait dû mentionner un genre qui s'est beaucoup développé au XVII^e siècle, à savoir l'histoire des villes et des provinces, et qui a produit de bons ouvrages. En faisant toutes ces remarques, de Longuerue s'est acquitté de la tâche que JA lui avait assignée avec sa franchise habituelle mais son correspondant peut être assuré des louanges que l'abbé lui prodigue publiquement. Il partira dans quinze jours à la campagne et espère trouver à son retour les deux exemplaires de la critique de Baronius par Pagi.

Adresse

[Genève]

Commentaire

Cette lettre, dont le début manque, se compose de remarques de de Longuerue à l'oraison de JA De sæculo XVII erudito.

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre