Lettre 1003 de Fabre II à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.F.1

Si le regret

Fabre pourrait dire que le voyage s'est bien déroulé si le chagrin d'avoir quitté ses amis n'était pas venu le gâcher. Il regrette la société qu'il a laissée et dont JA faisait partie. Il pourrait prouver cela par cent arguments mais il ne veut pas s'attendrir ni attendrir son ami. Bref, il est inconsolable. Sa détresse a été bien reconnue par la famille Bibaud qui a fait tout ce qu'elle a pu pour l'adoucir en lui faisant passer quelques heures agréables; en effet pendant ce temps-là la douleur a été absente mais elle est revenue le soir au moment des adieux. Lausanne a laissé passer Fabre et le reste de la compagnie sans leur apporter aucun secours. À Berne, l'envoyé d'Angleterre [Philibert Herwart] les a très bien reçus, avec quelques entretiens politiques et un bon repas. Ils ont ensuite rencontré le député et le bourgmestre [Andreas Meyer] et salué en latin l'illustre [Johann Henrich] Heidegger; les lettres adressées à Bullinger ont été lues. Sur ordre du bourgmestre des gens de la ville leur ont tenu compagnie. On but et rebut à toutes les santés, le roi d'Angleterre [Guillaume III] arrivant à la fin. Le jour d'après, ils sont partis pour Schaffouse et sont maintenant à Ulm, à l'Hôtellerie du Cerf où ils ne manquent pas de bonne chère. Ils sont tous en bonne santé.

Adresse

Genève

Commentaire

Fabre a utilisé le pseudonyme de Fabriccio pour signer sa lettre.

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre