Lettre 724 de Barthélemy Micheli du Crest à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.M.20

Je suis destiné à

Quand on reçoit une lettre de JA le vendredi, Micheli est le seul à pouvoir répondre. Ayant écrit le I^er, JA n'a même pas pu marquer l'arrivée de [Germain] Colladon. Pour le projet qu'il exprime de rentrer à Genève avant l'hiver, toute la famille s'en réjouit mais il ne faudrait absolument pas qu'il abrège son séjour par égard pour ses parents, ce dont il pourrait se repentir par la suite. Il faut donc qu'il fasse ce qui est avantageux pour lui et qu'il profite de l'automne qu'on annonce beau. Il est vrai que de Cambiague avait offert à Micheli de payer le coût des Menagiana et du port mais il lui a répondu, suivant les ordres de JA, que [Daniel] Martine serait chargé de régler la chose. Pour les papiers de l'oncle [Bénédict II Turrettini], JA a fait tout ce qu'il pouvait. Il devrait à présent être revenu du séjour à Fontainbleau; il est dommage qu'il n'ait pas vu [Pierre] Stoppa, notamment pour ce qui concerne l'affaire de [Philis] Micheli que le temps n'arrange pas. Il faudra aussi remercier [Frédéric] d'Entragues. Les dernières lettres de Flandres lui ont appris que son frère [Jacques] était malade mais il n'a plus rien reçu depuis et il est fort inquiet. En revenant de la tranchée, il a eu un très fort mal de tête suivi d'un grand accès; sur cela il a été saigné et depuis Micheli n'en sait plus rien. Une fois la campagne finie, il voudrait aller à Paris et de là à Genève. Ce serait une grande joie pour lui de faire le voyage avec JA. Pour ce qui concerne le Piémont, il n'est pas nécessaire que Micheli raconte à JA l'entrée de Catinat, la levée du siège de Pignerol, les grands dégâts qu'on a faits partout où on est passé, sans épargner les palais du duc [Victor-Amédée II] jusqu'à celui de Turin et la bataille terrible qui vient de s'y donner. À propos de cette dernière, Clerambaud, en passant par Lyon, a publié que les Français l'avaient entièrement gagnée bien que d'une manière très sanglante. Il faudra voir ce qu'on en dira ailleurs. Il espère que Dieu aura conservé les amis. Il ne faut pas que JA se tourmente avec les tapisseries de Flandres et surtout il ne faut pas en chercher de neuves; pour les autres il faut pouvoir attendre. L'eau cordiale et les biscuits partiront de Lyon dimanche; [David (?)] Couvreu dira à JA où il l'a adressée. On a envoyé la lettre de [Jean-Antoine] Dautun.

Adresse

[Paris]

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Paris

Conservation

Genève

Cités dans la lettre