Lettre 534 de Bénédict II Turrettini à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 483 (f.150-151)

Nous vous escrivismes

La famille est satisfaite de la bonne santé de JA, qui a fait un séjour plus long que prévu à Salisbury. Il devrait par la suite aller à Oxford et ne revenir à Londres qu'au début du mois de novembre pour l'entrée du Parlement. Compte tenu de la saison, il ne semble pas qu'il puisse repasser la mer avant la fin de l'hiver. Bénédict Turrettini lui répète qu'il lui faudra prendre bien soin de sa santé, se ménager, ne pas se fatiguer par un trop grand attachement à la lecture et à l'étude. Avec l'hiver, il devra acheter de bons vêtements afin d'être bien protégé du froid et veiller à ce que [Pierre I] Vincent soit aussi bien habillé. Il devrait bientôt recevoir, par le biais de [Reinier] Leers, sa balle de livres [F. Turrettini, De necessaria secessione], mais il y aura du retard pour les porcelaines car toutes les marchandises ont été arrêtées en Allemagne. Pour tout problème financier, il doit s'adresser à [Étienne] Seignoret et [René] Baudouin qui ont ordre de lui fournir tout l'argent dont il aura besoin. Il doit faire attention à sa nourriture et à son logement à cause des grandes humidités, des brouillards et de la fumée de charbon; le matin, il faut prendre quelque chose et ne pas souper tard le soir. La famille est restée à Satigny pour les vendanges. [Barthélemy] Micheli du Crest lui écrit une longue épître et Marie I Turrettini aussi. Elle lui racontera les petites vendanges, les raisins pas mûrs et gelés par des gelées matinales. Pour ce qui est de la chaire de philosophie, diverses raisons font que çce n'est pas quelque chose à quoi JA doit penser. La famille a eu beaucoup de joie d'apprendre que l'évêque de Saint Asaph [William I Lloyd] lui avait fait bien des honnêtetés. Mais elle ne sait pas si tous ces évêques vivent en bonne intelligence. Il faudra donc que JA se montre prudent. À Genève, le blé et les grains ont atteint des prix excessifs et tout est encore fort cher. Le beau blé vaut encore quatre écus blancs la coupe (1 coupe 18 onces) et il a été beaucoup plus cher. La cherté va continuer encore quelque temps à cause des petites récoltes qui ont été faites. La mère de JA lui a également écrit; elle aurait souhaité qu'il repasse la mer avant l'hiver mais on lui a expliqué ses raisons.

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[Angleterre]

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RĂ©ception

Angleterre

Conservation

Genève

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