5000 Lettres

Lettre 381 de Paul L'Escot à Jean-Alphonse Turrettini

[Genève] ap.10.01.1692 [s.d.]

J'ay apris avec beaucoup de joye

JA a accepté la proposition de L'Escot et celui-ci se mettra sous peu en chemin pour aller le rejoindre en Hollande. De là, il l'accompagnera en Angleterre. Heureusement qu'il a eu la chance d'être aidé financièrement par des patrons généreux [Burlamaqui II]. La seule véritable attache qui lui reste à Genève est la maison Turrettini. L'Escot fait ensuite à son ami le récit d'une nouvelle extravagance des proposants qui, à la suite d'un repas chez le prêteur [Antoine Lafont], ont traîné un dénomm...

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[Genève] ap.10.01.1692 [s.d.]


Lettre autographe, signée, adressée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 488 (f.6)

Budé, Lettres, II, p.215-217.


J'ay apris avec beaucoup de joye


JA a accepté la proposition de L'Escot et celui-ci se mettra sous peu en chemin pour aller le rejoindre en Hollande. De là, il l'accompagnera en Angleterre. Heureusement qu'il a eu la chance d'être aidé financièrement par des patrons généreux [Burlamaqui II]. La seule véritable attache qui lui reste à Genève est la maison Turrettini. L'Escot fait ensuite à son ami le récit d'une nouvelle extravagance des proposants qui, à la suite d'un repas chez le prêteur [Antoine Lafont], ont traîné un dénommé Agnel au Molard où ils lui ont infligé la peine du carcan sous prétexte de le faire boire à la santé du prêteur. Etant en semaine de cène, ils en ont été exclus et ils le sont encore à ce jour. L'affaire a ensuite rebondi à cause de nouveaux petits incidents et ils se sont retrouvés devant la Compagnie des Pasteurs, le Consistoire et le lieutenant de police. En effet, le prêteur lui-même a donné un coup de bâton à un homme [Jacob (?) Rilliet] qui avait désapprouvé leur comportement. Ces proposants sont des fous, d'irriter de cette manière la Compagnie après l'affaire des prières. Tous y ont participé, Henri Estève également. Certains ont même fait l'office de consolation à Agnel quand il était au carcan. Certes la scène a du être drôle mais le fait d'être dans la semaine sainte et le coup de bâton ont tout gâté. Cette affaire n'a pas amélioré la réputation des proposants.

Adresse

[Hollande]

Commentaire

Budé, dans son édition, propose la date, arbitraire, du 04.01.1692 que le contenu de la lettre ne permet pas de confirmer. Le terminus a quo indique la fin de l'affaire des proposants, qui avait commencé le 03.01.1692. Une autre lettre en provenance de Genève et datée du 13.01.1692 devait également renseigner JA sur cette affaire; voir lettre de Jallabert 382.


Lieux

Émission

Genève

Réception

Hollande

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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