Lettre 348 de Henri Philipponeau de Hautecourt à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 487 (f.208-209)

Je considere comme

La personne [Bénigne Mussard] que JA et [Jean-Robert] Chouet recommandent est sûrement de grand poids et sa présence, dans ce coin perdu, serait très agréable à Philipponeau de Hautecourt. Mais le problème vient de ce qu'il n'y a pas de places pour le moment. En effet les trois professeurs ([Ulrich] Huber, Schelkens et van Eck) s'occupent de tous les jurisconsultes, malgré leur nombre très important. Quant à donner des leçons particulières, on pourrait probablement en obtenir l'autorisation auprès des Puissances, mais serait-ce une solution digne du personnage et de son mérite? Les étudiants quitteraient-ils leurs maîtres du pays pour un étranger? Sans tenir compte que la démarche pourrait être mal vue par les professeurs, à qui les leçons particulières apportent des revenus complémentaires appréciables. Il prévoit donc beaucoup de difficultés et de misères pour un honnête homme, quelque mérite qu'il puisse avoir. Du reste, la nomination des professeurs dans ces Provinces ne revient pas au Conseil académique mais relève directement des Puissances. Quand une place devient vacante, les académies en donnent avis aux curateurs qui en confèrent avec les députés de la province. Avant de conclure, on fait l'honneur au Conseil académique de le consulter sur d'éventuels candidats qu'il aurait à proposer mais le choix ne dépend guère de lui. Pour avoir une place, il faut donc qu'il y en ait une de vacante et que le candidat ait beaucoup de mérite et de crédit. Il envoie ses salutations à Bayle.

Adresse

Rotterdam

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Rotterdam

Conservation

Genève

Cités dans la lettre