Lettre 4921 de Hans Kaspar II Escher à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.E.5

Budé, Lettres, II, p.38-40.

J'etois resolu

Escher avait différé sa réponse à la dernière lettre de JA en espérant pouvoir lui communiquer la décision des deux Cantons au sujet de la lettre à [Armand-Louis] de Marsay. Berne n'a toutefois pas encore répondu à la proposition que les députés zurichois à Baden [Johannes Hofmeister et Johannes Fries] lui avaient faite. Il préfère dès lors écrire à JA de peur que celui-ci n'imagine qu'il y a d'autres raisons à son silence. Escher a été bien aise d'apprendre que l'élection des syndics s'était déroulée dans le calme. Il ne connaît pas personnellement [André] Gallatin ni Des Arts, contrairement à Pictet le jeune [Jean-Louis] et à [Gabriel] Grenus. Il espère beaucoup de bien de ce syndicat et fait des vœux pour le rétablissement de la paix. Il faut que le salut vienne à Genève d'une conduite sage et exempte de faction. On dit que les choses sont en ce moment tranquilles. Zurich a proposé à Berne un échantillon de lettre à envoyer à Genève dans laquelle on exhorte le Magistrat genevois à donner satisfaction à de Marsay dont on partage certaines inquiétudes et à s'appliquer à réprimer avec autorité tout ce qui pourrait faire continuer les désordres et les factions; les alliés offrent leurs offices ayant à cœur non pas l'une ou l'autre faction mais le salut de la patrie. Cette ébauche a eu l'approbation de [Hieronymus] d'Erlach et de [Johann Ludwig] de Wattenwyl mais il faut que leurs supérieurs se prononcent. Cela fait cinq semaines que ces messieurs sont de retour mais Berne garde encore le silence. Si LL.EE. consentaient à cette lettre, l'intention serait aussi d'en écrire une autre au comte de Marsay pour le remercier de l'attention qu'il porte aux affaires genevoises et le prier de faciliter un accommodement par rapport à ses plaintes. Escher sait bien que JA voudrait quelque chose de plus, à savoir une députation d'office, mais c'est une voie impraticable, dont on n'a pas d'exemples en Suisse. À qui s'adresserait-on? avec quelle proposition? tout lui semble de la dernière difficulté. Les affaires de Bâle se sont terminées heureusement par l'entremise du chevalier Schaub, qui a rendu un grand service à sa patrie. Il en a été remercié par une intégration au Conseil privé de Bâle et par l'octroi avec jouissance à vie d'un de leurs bailliages.

Adresse

[Genève]

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre