25 Lettres

Lettre 4742 de Cyprien Appia à Jean-Alphonse Turrettini

Saint-Jean 05.03.1735

Je vous suis trés obligé

Appia remercie JA du soin qu'il prend de ses intérêts; sa dernière lettre l'a rassuré car il se faisait du souci au sujet d'une éventuelle lettre que ce misérable [Ajassot] aurait pu écrire à la même personne. Il voit les charitables dispositions des Cantons de Zurich et de Berne à l'égard des frais dont on a tant parlé ces derniers temps. Il renseigne JA sur les derniers développements de l'affaire des frais engagés pour les prisonniers. Il en est de 200 livres pour ses propres frais, qui ne re...

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Saint-Jean 05.03.1735


Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.A.7


Je vous suis trés obligé


Appia remercie JA du soin qu'il prend de ses intérêts; sa dernière lettre l'a rassuré car il se faisait du souci au sujet d'une éventuelle lettre que ce misérable [Ajassot] aurait pu écrire à la même personne. Il voit les charitables dispositions des Cantons de Zurich et de Berne à l'égard des frais dont on a tant parlé ces derniers temps. Il renseigne JA sur les derniers développements de l'affaire des frais engagés pour les prisonniers. Il en est de 200 livres pour ses propres frais, qui ne rentreront pas dans les 832 concernées. Il aimerait savoir s'il serait possible de mettre de l'argent par quartier pour lui en Suisse afin de subvenir aux besoins de son fils [Jean-Cyprien], car pour le Piémont, il ne faut pas y penser. Il espère que [Jean] Bastie suivra les conseils de JA et que les divisions dans l'Église prendront fin. Les dispositions d'esprit de ce dernier à son arrivée étaient loin d'être telles qu'il les a décrites à JA. Appia lui fit toute sorte de caresses au début mais Bastie fut bientôt appelé à Pramol où il commit cet abominable mémoire contre Appia et son frère [Paul I], qu'il adressa à [Jean-Arthur] de de Villettes. Tous se remirent au jugement de ce dernier pour l'argent prélevé sur le semestre d'Angleterre. Puis Jean Jahier et Antoine [II] Léger témoignèrent contre les Appia en s'appuyant sur une lettre de Bastie, ce qui provoqua la colère de de Villettes. Il leur demanda s'ils avaient des choses à alléguer contre Appia, si celui-ci avait été en prison par sa propre faute ou s'il y avait quelques irrégularités dans sa conduite. Ces messieurs ayant répondu par la négative, leur mémoire s'en trouva invalidé. Ce seigneur prit alors différentes mesures concernant l'argent: celui qui avait été pris pour obtenir la grâce devait être porté par chacune des Églises des Vallées et ajouté par la suite à celui qu'on attendait de Suisse; celui qui avait été pris pour assurer la députation devrait être rendu puisque les députés n'avaient pas eu d'ordre écrit, ce qui ne se fait pas et surtout pas dans un tel trouble. Cet article n'a toutefois pas été exécuté, faute d'argent et dans l'attente de celui de Suisse. Pour ce qui concerne la satisfaction que Bastie a essayé de faire obtenir à son oncle [Jean-Pierre] Goanta au sujet de la lettre écrite par Rocheblave sur ordre de Villettes, il n'a pu l'obtenir et de Villettes a confirmé de bouche aux députés le contenu de la dite lettre. Appia n'a jamais fait savoir à Bastie qu'il connaissait tous ces détails et ils continuent de se voir comme si de rien n'était. Lorsque, grâce à JA, la place a été attribuée à Jean-Cyprien, Pictet [V], de manière incompréhensible puisqu'Appia ne lui a jamais rien fait, a écrit une lettre très forte à Reinaudin en lui reprochant d'avoir signé et en regrettant que la cabale ait enfin réussi. Appia sait que ni Pictet, ni [Michel] Léger, ni [Jacob] Perron ne sont de ses amis et Reinaudin lui a dit que c'était Jahier qui lui avait fait avoir cette lettre. Ce dernier avait été faché de la lettre que JA avait écrite au corps pastoral des Vallées. Appia lui fera néanmoins savoir ce que JA lui dit au sujet de son fils [Louis-David]. Il n'a pas encore vu la lettre du modérateur de la Compagnie genevoise [Jacques-Théodore Le Clerc] qui doit répondre à la leur. Le fils d'Appia lui écrit qu'il doit passer en théologie à Pâques. Cela lui fait plaisir. Le jeune homme, s'il se sent sûr de la logique et du grec, ne peut en dire autant de la physique. Il espère qu'il ne sera pas traité trop rigoureusement et y travaillera après sa promotion. Il est très content de ses professeurs genevois et il devra passer sous peu ses examens de philosophie. Cyprien demande à JA de le recommander auprès de ses collègues. Il est content que les châtaignes lui aient plu et il aimerait avoir d'autres productions de ses montagnes à lui envoyer pour lui prouver sa reconnaissance. Le 2 mars, ils ont célébré un jeûne public.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Saint-Jean

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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