5000 Lettres

No d'inventaire Année Date de classement De/A Correspondant-e (Nom Prénom Dates) Nombre de scan(s)
397 1692 19.02.1692 de Micheli du Crest Barthélemy (1630-1708) 8
1198 1698 20.07.1698 de Polier de Vernand Georges (1639-1700) 8
3470 1725 23.02.1725 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747) 8
2833 1718 06.01.1718 Ă  Wake William (1657-1737) 7
2915 1719 07.03.1719 Ă  Zurich (Bourgmestre et Petit Conseil) 7
2149 1711 16.01.1711 à Marbourg (Église française de) 7
4376 1732 19.07.1732 de Eynard Jacques II (1700-1773) 7
4378 1732 24.07.1732 de Vernet Jacob (1698-1789) 7
2763 1717 03.05.1717 de Chauvet de Masse Benjamin de (?-1728) 7
3323 1723 12.10.1723 de Balber Christoph (1687-1747) 7
3933 1728 15.03.1728 de Berne (Conseil de la ville) 7
3647 1726 29.06.1726 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747) 6
1280 1700 07.04.1700 de Nicaise Claude (1623-1701) 6
1456 1702 30.12.1702 de Madaillan de Lesparre Philippe de (~1630-1719) 6
1600 1705 15.06.1705 Ă  Jaquelot Isaac (1647-1708) 6
1744 1706 23.10.1706 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747) 6
1840 1707 24.09.1707 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747) 6
3440 1724 13.12.1724 de Ostervald Jean-Frédéric I (1663-1747) 6
416 1692 29.03.1692 de Bernard Jean (?-1706) 6
4528 1733 01.09.1733 de Pictet Ami (1702-1752) 6

Lettre 2584 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

[Neuchâtel] 06.04.1715

Dans le tems que je

Ostervald était inquiet pour la santé de JA mais il est maintenant rassuré; il se fait en revanche du souci pour le fils de son ami, malade lui aussi. Il prie Dieu de le lui conserver. Il est content qu'à Genève on rende justice à la façon dont Neuchâtel gère l'argent de la collecte faite pour l'incendie. Les affaires du pays en sont toujours là à Paris et pour le moment rien ne laisse entendre qu'on reconnaîtra Neuchâtel comme étant suisse. Tel est du moins le bruit public. Les circonstances se...

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[Neuchâtel] 06.04.1715


Lettre autographe, adressée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 490 (f.81-83)

Budé, Lettres, III, p.130-134. Omissions. Extraits inédits dans Gretillat, Ostervald, p.XL, n°77.


Dans le tems que je


Ostervald était inquiet pour la santé de JA mais il est maintenant rassuré; il se fait en revanche du souci pour le fils de son ami, malade lui aussi. Il prie Dieu de le lui conserver. Il est content qu'à Genève on rende justice à la façon dont Neuchâtel gère l'argent de la collecte faite pour l'incendie. Les affaires du pays en sont toujours là à Paris et pour le moment rien ne laisse entendre qu'on reconnaîtra Neuchâtel comme étant suisse. Tel est du moins le bruit public. Les circonstances seraient pourtant assez favorables si les Puissances voulaient bien s'intéresser à Neuchâtel. Mais ils sont si peu de chose qu'il n'y a pas de chance qu'on s'occupe d'eux. JA lui parle de quelques cahiers de morale d'Ostervald qu'il a vus; ce n'est pas grand chose et il est fâché qu'on répande ces leçons qui n'étaient destinées qu'à ses disciples. Il ne dit pas cela pour JA mais pour les autres qui les liront et qui n'en jugeront pas comme lui. Il n'a même pas eu le temps de relire le tout, s'étant limité à dicter les cahiers les uns après les autres. [Charles] Tribolet et Ostervald demandent l'avis de JA sur la question suivante. À Neuchâtel, par la grâce de Dieu et par un privilège spécial, on ne soumet à la pénitence publique que les pécheurs scandaleux, comme les paillards, les adultères, les apostats, les meurtriers, les larrons qui ont eu leurs lettres de grâce et d'abolition, ceux qui consultent les devins et quelques autres. Cette pratique n'a jamais rencontré d'oppositions et c'est pourquoi elle figure dans la Liturgie [Bâle, 1713] ; mais depuis peu tous les politiques veulent l'abolir et sur tout en exempter les paillards puisque des gens de leur famille se sont trouvés dans ce cas. Ils ont déterminé que si à Neuchâtel les affaires religieuses dépendaient du Magistrat, la pénitence aurait été déjà abolie. Les politiques disent que cette pratique existe seulement dans ce pays, alors qu'elle est en usage en Écosse, dans les Vallées, dans les Églises wallonnes des Pays-Bas, dans certaines Églises d'Allemagne (comme il ressort du De deprecatione de Carpzov), en Pologne et en Hongrie. Mais on ne prête aucune attention à cela et on objecte qu'à Genève et dans la Suisse protestante, la pénitence n'existe pas. On ajoute que les temps ont changé et on va jusqu'à dire que cette pratique est la cause de ce que les gens ne confessent pas leurs fautes. Se voyant soutenus par le Magistrat, les libertins, les demi-athées, les mondains, les impies etc., qui ne font qu'augmenter à Neuchâtel comme ailleurs, s'en vont par le pays décrier les pasteurs et répandre des sentiments pernicieux. Cette affaire peine Ostervald plus que toute autre chose et il craint la ruine de la discipline; ils sont isolés puiqu'ils n'ont trouvé aucun appui. Au moment de la révolution de Neuchâtel le roi [Friedrich I] promit par le biais du comte [Ernst] de Metternich de conserver la religion et la discipline ecclésiastique tant dans la Compagnie que dans le Consistoire. Après un engagement aussi formel, les pasteurs étaient en droit de s'attendre à être soutenus mais il n'en a rien été. Ils pourraient s'adresser à la Cour mais ils ne veulent pas parce qu'on pourra de Neuchâtel faire parler le roi [Friedrich Wilhelm I] comme on voudra et après cela ils seront encore plus embarrassés parce qu'ils devront obéir. Ostervald supplie JA de le conseiller mais lui demande de garder le secret sur l'affaire puisque, même s'il en parle assez ouvertement, le Magistrat n'a pas encore fait de démarche officielle. Ostervald et ses collègues sont persuadés que leurs voisins ne les abandonneront pas et qu'ils déclareront qu'une telle pratique est conforme à la discipline apostolique. Si on abolissait la pénitence, l'Église de Neuchâtel serait inondée par le scandale puisque c'est une chose d'établir une loi là où elle n'existe pas et c'en est une autre de la supprimer là où elle est établie. Il est fâcheux de faire sous un roi protestant ce qu'on n'a jamais osé faire sous des princes catholiques. JA pourra parler de l'affaire à des amis comme [Antoine I] Léger et [Jean] Sartoris, pourvu que la chose n'éclate pas.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Neuchâtel

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève


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