Lettre 1847 de Gottfried Wilhelm Leibniz Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 487 (f.346-347)

Budé, Lettres, II, p.174-175.

je n'ay point voulu

Leibniz remercie JA du beau présent qu'il lui a offert [De pace protestantium] et de sa lettre. Depuis sa jeunesse, Leibniz a toujours regardé comme très souhaitable la réunion des deux partis protestants, que seules de grandes prières pourraient réaliser. La chose paraît encore plus faisable par rapport à ceux qui admettent la grâce universelle d'une part, comme les théologiens de Brandebourg, et ceux qui ont les sentiments de Calvin sur la perception réelle d'autre part. Il est vrai que la querelle de la grâce universelle revient à une pure question de mots et on ne doit point s'y arrêter. Mais il ne semble pas jusqu'ici qu'on ait pris des mesures pour favoriser un tel dessein, grand et beau certes mais entouré de difficultés. Les Cours de Brunswick [Brauschweig] ont toujours été des plus modérées à ce propos de même que leurs théologiens, mais l'Électeur [Georg Ludwig de Braunschweig-Lüneburg-Hanovre] étant absent, Leibniz ne peut pas en dire davantage. Il aimerait qu'il y ait un commerce entre JA et l'abbé Molanus, qui a beaucoup approfondi cette question. Personnellement il pense que le seul moyen de faire avancer la chose serait que la reine de la Grande-Bretagne [Anne Stuart] la prenne en main.

Adresse

[Genève]

Commentaire

Minute de cette lettre Ă  Hanovre, NLB, LBr.944 (f.4).

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre