Lettre 1799 de David II Ancillon Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 484 (f.37-38)

Vous voila donc

JA s'est bien acquitté des promotions et sa harangue [De componendis] a été beaucoup admirée, comme le jeune comte de de Metternich [Wolfgang] l'a écrit à Son Excellence [Ernst de Metternich] ; Ancillon transcrit un passage d'une lettre qu'il envoye au grand chambellan [Wartemberg] dans laquelle il loue cette harangue qui contient un magnifique éloge du roi [Friedrich I] et se dit certain que Sa Majesté gratifiera l'auteur d'une médaille. Il exhorte JA à la publier et lui suggère de la dédier au roi ou au grand chambellan. Pour ce qui est de la succession de Neuchâtel, on n'a encore rien fait imprimer touchant les droits du roi mais on ne saurait tarder. Vue le peu de fiabilité qu'on peut mettre dans les copistes d'ici, il en fera lui-même une copie pour l'envoyer à JA. Il ne l'a pas encore dit à leur ami de Neuchâtel [Jean-Frédéric I Ostervald] mais il restera par ordre du roi dans le pays tant que l'affaire ne sera pas réglée. Il a ainsi dû renoncer au tour à Bâle et à Zurich qu'il avait pensé faire. On attend du reste à tout moment la nouvelle de la mort de Madame de Nemours. JA devrait recevoir sous peu la visite d'un proposant de Berlin [Moïse Humbert] originaire de Metz, à qui Ancillon a suggéré de passer une année à l'Académie de Genève pour achever ses études et suivre les leçons de JA. Il paraît que les affaires de Genève se calment; [Jean-Robert] Chouet pourra ainsi jouir d'un repos dont sa santé a grand besoin. [Jacob de Normandie] est impatient de rentrer à Genève mais Ancillon essaie de le retenir le plus longtemps possible, en attendant que les affaires genevoises soient complètement assoupies. Cela fait deux ordinaires qu'on n'a pas reçu de lettres d'Allemagne et on craint que le courrier n'ait été intercepté par les Français; ils sont ainsi privés de nouvelles. Les avantages que les Français ont remportés en Espagne et en Allemagne les rendent très insolents; il paraît d'après [Bruslart] de Puysieulx que le roi de France [Louis XIV] aurait déclaré qu'il ne se mêlerait pas de la succession de Neuchâtel tant que le contentieux resterait entre les prétendants français; mais qu'il serait prêt à brûler le pays en cas de victoire du roi de Prusse.

Adresse

[Genève]

Commentaire

Avec l'extrait d'une lettre non datée qu'Ancillon envoie à Wartemberg au sujet de JA et de la réunion des protestants.

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre