Lettre 1480 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 489 (f.50-51)

Budé, Lettres, III, p.15-17.

L'approbation que vous

Ostervald est content de l'approbation par JA de son écrit sur le culte; en effet il est toujours convaincu qu'une des choses les plus utiles qu'on puisse faire est de réformer le culte. L'entreprise n'est pas sans difficultés mais il ne faut pas se décourager. À Neuchâtel il s'est fait, à ce propos, un grand chemin, tout à fait inespéré. Il y a trois ans de cela, ils n'étaient que trois ou quatre dans la Compagnie à souhaiter une réforme; les autres, à savoir une trentaine de personnes, ne voulaient pas en entendre parler. [Charles] Tribolet et lui, tout en souffrant de la situation, ne perdaient pas espoir; ils en parlaient de temps à autre à tel ou tel, Ostervald évoquait la chose dans ses sermons ou faisait de petits écrits qu'il distribuait à cinq ou six amis. Et puis tout d'un coup, Dieu leur a fait voir des ouvertures et maintenant la situation a tellement changé qu'ils sont quatre contre un. Il faut répandre de bons écrits, comme ceux de [Samuel] Werenfels ou comme la harangue de JA [De sæculo XVII erudito]. Ce que JA dit de cette dernière a donné une grande envie à Ostervald et à ses collègues de la voir et ils incitent JA à la publier, comme le souhaite la Vénérable Compagnie qui lui a ordonné de le faire. Après cela, il faut choisir de jeunes gens sages, prudents et pieux, qui se destinent au ministère. JA peut faire voir les réflexions d'Ostervald sur le culte non seulement à [Jean] Sartoris mais à tous ceux qu'il jugera opportun. Lorsqu'il dit que la prédication ne devrait pas se passer dans le même lieu que la célébration du culte, il a en tête comme modèle ce qui se passe en Suisse alémanique où les liturgies se lisent à l'entrée du chœur, où on administre les sacrements. Il voudrait que JA le conseillât sur l'opportunité d'envoyer son écrit sur le culte en Angleterre, comme la Société le lui demande. Il y a de quoi soulever les réactions outrées des presbytériens, des Jurieu et des autres zélés, qui feraient ce qu'ils ont déjà fait avec les psaumes. Du reste, sans la rendre publique, cette pièce pourrait inciter la Société à s'engager pour la réforme et l'uniformité du culte. Il répondra à [Louis I] Tronchin quand il pourra lui envoyer la lettre qu'il va écrire aux ecclésiastques de Berne. Il transcrit des vers latins qu'on lui a envoyé sur la mort de [Peter I] Werenfels.

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[Genève]

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RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

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