Lettre 327 de Jean-Robert Chouet à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 485 (f.298-299)

Extraits dans Budé, Vie de Chouet, p.170-171 et 171-172.

Nous sommes enfin

Chouet est finalement venu à bout de l'affaire du privilège. Il a fallu surmonter plusieurs difficultés de la part des libraires genevois qui se plaignaient 1) de ce que leurs collègues hollandais contrefont impunément plusieurs de leurs livres 2) de la facilité avec laquelle le Conseil accorde des privilèges aux étrangers. Chouet a dressé lui-même le privilège du dictionnaire [le Lexicon de Chauvin]. Il sera valable dix ans. On n'a pas estimé pouvoir accepter la clause selon laquelle les libraires genevois n'auraient pu vendre d'autres exemplaires que ceux du détenteur du privilège [van der Slaart]. Chouet a fait ce qu'il a pu pour modérer ses frais. Il prie JA de saluer Chauvin de sa part. [Jacques] Basnage lui a écrit et a fait l'éloge des propositions que JA a rendues à Rotterdam. Chouet adresse ses compliments à Bayle, Rou, Gousset et [Philipponeau] de Hautecourt. Le professeur de droit de Genève, [Bénigne] Mussard, a de cruels chagrins domestiques et aimerait pouvoir s'établir ailleurs. Il faudrait que JA en confère avec ses amis, pour voir s'il y aurait une possibilité dans une autre académie réformée ou, le cas échéant, dans l'enseignement privé de la jurisprudence. L'affaire est confidentielle car il ne faut pas que les parents d'[Élisabeth] Mussard sachent que Chouet travaille à faire éloigner de Genève le mari de celle-ci.

Adresse

[Hollande]

Commentaire

L'absence de toute formule de politesse au début de la lettre pourrait indiquer que le premier feuillet manque.

Lieux

Émission

Réception

Hollande

Conservation

Genève

Cités dans la lettre