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Lettre 51 de Jean-Antoine Dautun à Jean-Alphonse Turrettini

Reichenbach 31.12.1686 [21.12.1686]

Je ne doutay point

JA a commencé un nouveau sujet d'étude – ce qui explique le retard de sa réponse – et Dautun attend de voir ce qu'il a fait sur la chaleur; il se réjouit de ce que l'intérêt que JA porte aux sciences humaines ne l'empêche pas de s'appliquer à des sujets de piété; il le félicite du projet qu'il a de traduire en français le traité de son grand-père [Bénédict Turrettini, Sei homelie]. Il n'y a du reste rien de profane pour un véritable enfant de Dieu alors qu'on peut commettre un crime en li...

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Reichenbach 31.12.1686 [21.12.1686]


Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.D.3


Je ne doutay point


JA a commencé un nouveau sujet d'étude – ce qui explique le retard de sa réponse – et Dautun attend de voir ce qu'il a fait sur la chaleur; il se réjouit de ce que l'intérêt que JA porte aux sciences humaines ne l'empêche pas de s'appliquer à des sujets de piété; il le félicite du projet qu'il a de traduire en français le traité de son grand-père [Bénédict Turrettini, Sei homelie]. Il n'y a du reste rien de profane pour un véritable enfant de Dieu alors qu'on peut commettre un crime en lisant l'Écriture si celui qui lit est un profane. Certes cela ne doit pas être un prétexte pour s'adonner seulement aux Belles-Lettres et négliger l'œuvre de la piété à laquelle on ne saurait jamais consacrer trop de temps. Pour en revenir à la traduction envisagée par JA, Dautun la regardera volontiers avant l'impression mais, comme il ne comprend pas l'italien et qu'on est aujourd'hui très délicat pour le français, il vaudrait mieux qu'il la montrât à quelqu'un doté de véritables lumières dans cette langue. Il lui suggère [Antoine] Rouvière et le marquis d'Aubais. Dautun n'a pas eu le temps de lire la lettre de JA à [Theodor] Gernler; il a seulement remarqué que tout était bien ordonné. Il lui dira à une autre occasion les difficultés qu'il a remarquées au sujet de la fluidité. Comme Dautun vient de lire une lettre de Descartes [Paris, 1657, lettre 107 du tome Ier] apparemment adressée à Pollot, oncle de la mère de JA, il aimerait savoir s'il ne se trompe pas dans son identification. Il déduit l'identité de ce personnage du fait que le correspondant de Descartes avait perdu une main. Or c'est ce qui était arrivé au grand-oncle de JA ; si cet oncle avait perdu un frère, on serait assuré qu'il s'agit bien de la même personne puisque Descartes console son correspondant de la mort d'un frère. Il paraît y avoir eu un commerce d'amitié entre les deux hommes mais une lettre suivante montre qu'il y a eu aussi du désaccord; Descartes ne semble pas avoir êté du même avis sur la question du franc arbitre et ce qu'il dit dans la lettre 112 pose quelques problèmes par rapport à ce qu'il établit dans ses Méditations. [Jean-Robert] Chouet pourra lui dire son avis à ce propos.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Reichenbach

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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