5000 Lettres

No d'inventaire Année Date de classement De/A Correspondant-e (Nom Prénom Dates) Nombre de scan(s)
91 1688 27.01.1688 à Zwinger Theodor (1658-1724)
94 1688 01.03.1688 de Zwinger Theodor (1658-1724) 2
69 1687 10.10.1687 de Zwinger Johannes (1634-1696) 2
81 1687 28.11.1687 à Zwinger Johannes (1634-1696)
1720 1706 20.07.1706 à Zwinger Johann Rudolf (1660-1708) 5
1770 1707 31.03.1707 de Zwinger Johann Rudolf (1660-1708) 6
1792 1707 14.06.1707 de Zurich (Bourgmestre, Grand et Petit Conseils) 2
1798 1707 17.06.1707 à Zurich (Bourgmestre, Grand et Petit Conseils) 4
2914 1719 24.02.1719 de Zurich (Bourgmestre et Petit Conseil) 9
2915 1719 07.03.1719 à Zurich (Bourgmestre et Petit Conseil) 7
3517 1725 19.06.1725 de Zimmermann Johann Jakob (1695-1756) 2
3585 1726 19.02.1726 de Zimmermann Johann Jakob (1695-1756) 4
3951 1728 28.03.1728 de Zimmermann Johann Jakob (1695-1756) 3
4285 1731 01.10.1731 de Zimmermann Johann Jakob (1695-1756) 2
4307 1731 14.11.1731 à Zimmermann Johann Jakob (1695-1756)
4310 1731 23.11.1731 de Zimmermann Johann Jakob (1695-1756) 2
4347 1732 14.04.1732 à Zimmermann Johann Jakob (1695-1756)
4400 1732 28.09.1732 de Zimmermann Johann Jakob (1695-1756) 2
4538 1733 03.10.1733 de Zimmermann Johann Jakob (1695-1756) 2
4544 1733 13.10.1733 à Zimmermann Johann Jakob (1695-1756) 2

Lettre 27 de Jean-Alphonse Turrettini à Theodor Gernler

Genève ap.23.04.1686 [s.d.]

In more olim

Gernler a reproché à JA son attachement aux hypothèses cartésiennes qui, d'après lui, sont dénuées de fondement. En faisant cela, son ami a oublié qu'il vient de commencer la philosophie et qu'il serait téméraire de sa part de vouloir prendre position dans des disputes qui divisent les savants. Cela dit, il se demande pourquoi le sort de ceux qui embrassent les doctrines de Descartes devrait être lamentable. Il est vrai qu'il y a dans la métaphysique et dans la pneumatologie de Descartes des cho...

Genève ap.23.04.1686 [s.d.]


Minute autographe, adressée. Inédite. (L)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gb.1.21.XIX [1/Gd.12.15]


In more olim


Gernler a reproché à JA son attachement aux hypothèses cartésiennes qui, d'après lui, sont dénuées de fondement. En faisant cela, son ami a oublié qu'il vient de commencer la philosophie et qu'il serait téméraire de sa part de vouloir prendre position dans des disputes qui divisent les savants. Cela dit, il se demande pourquoi le sort de ceux qui embrassent les doctrines de Descartes devrait être lamentable. Il est vrai qu'il y a dans la métaphysique et dans la pneumatologie de Descartes des choses qui sont contraires non seulement à la raison mais aussi à la foi orthodoxe (comme par exemple quand il met en doute l'existence de Dieu et fait consister l'essence de l'esprit dans la pure pensée) ; il est vrai également que les partisans de Descartes ont avancé beaucoup de choses ridicules et impies qui vont au-delà de la pensée de leur maître. Il n'en demeure pas moins que ce philosophe qui, au dire de Des Marets dans son De abusu philosophiæ cartesianæ, est l'un des ornements de ce siècle, a découvert beaucoup de choses qui, dans le domaine de la nature, étaient obscures. C'est pourquoi JA partage ce que dit ce théologien quand il affirme que ceux qui dénient tout mérite à Descartes sont animés soit par la jalousie soit par l'ignorance. C'est pour cette raison que Gernler ne doit pas considérer comme absurdes ou impies les doctrines d'un philosophe qui a reçu les éloges d'un si grand théologien. L'expéditeur passe ensuite à la question des comètes dont son correspondant lui a parlé dans sa dernière lettre. D'après Descartes, les comètes ne sont rien d'autre que des étoiles fixes qui se sont détachées du tourbillon au centre duquel elles se trouvaient et, traversant les tourbillons d'autres étoiles, sont parvenues à la surface du tourbillon solaire. Il ne faut donc pas considérer comme absurde l'idée que JA avait avancée selon laquelle certaines comètes rivalisent, en grandeur, avec des étoiles fixes puisque certains philosophes d'aujourd'hui, et pas des moindres, considèrent justement les comètes comme des étoiles fixes. Il n'avance pas cela comme quelque chose de vrai mais comme quelque chose de probable, non pas comme une opinion personnelle mais comme la doctrine de certains philosophes et de Descartes en particulier. Il tâchera donc de répondre aux objections de son correspondant en se servant des arguments de Descartes lui-même. En premier lieu, Gernler se demande pourquoi le revêtement des comètes serait la cause de leur sortie du tourbillon. Descartes donne plusieurs explications à cela. La première concerne la distinction qu'il faut faire dans les comètes entre la matière qui les compose (qui est la même) et la forme, le mouvement et les dimensions qui sont différents, de telle sorte qu'on peut établir différentes sortes de comètes. La deuxième a affaire aux lois du mouvement qui font que les corps ont tendance s'éloigner de leur centre. La troisième aux tourbillons. Il développe amplement chacune de ces explications. Il se permet de ne pas répondre à la dernière question de Gernler qui aurait aimé savoir s'il adhère ou pas au copernicanisme; comment pourrait-il prendre parti lui qui n'est qu'un jeune étudiant?

Adresse

[Suisse]

Commentaire

Cette lettre constitue une réponse à celle de Gernler du 23.04.1686, ce qui explique la datation que nous en proposons.


Lieux

Émission

Genève

Réception

Suisse

Conservation

Genève


Cités dans la lettre