56 Lettres

Lettre 4914 de Jean-Alphonse Turrettini à Hans Kaspar II Escher

Genève 08.01.1737

A l'occasion du

À Genève ont eu lieu les élections des syndics; les postes à repourvoir étaient ceux de feu [David] Sartoris, Marc-Conrad Trembley, [Gabriel] Grenus et Charles Lullin; trois de ces magistrats ont été enlevés par les malheureux troubles (la mort du premier en a été, selon toutes les apparences, une suite causée par la douleur). Il ne restait donc de ce syndicat-là que Grenus, qui a été effectivement élu et se trouve être le premier syndic; les autres sont Pictet le jeune [Jean-Louis], Gallatin le...

Genève 08.01.1737


Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Zentralbibliothek (Zürich), FA v.Wyss III.102 (37)


A l'occasion du


À Genève ont eu lieu les élections des syndics; les postes à repourvoir étaient ceux de feu [David] Sartoris, Marc-Conrad Trembley, [Gabriel] Grenus et Charles Lullin; trois de ces magistrats ont été enlevés par les malheureux troubles (la mort du premier en a été, selon toutes les apparences, une suite causée par la douleur). Il ne restait donc de ce syndicat-là que Grenus, qui a été effectivement élu et se trouve être le premier syndic; les autres sont Pictet le jeune [Jean-Louis], Gallatin le jeune [André] et Des Arts. Il y a eu plusieurs cabales pour exclure les deux premiers, contre lesquels on a semé des billets injurieux et des calomnies, qui leur ont fait perdre plusieurs centaines de voix. Ils ont été quand même élus et le premier avec beaucoup d'avantage. Le Conseil des Deux-Cents et le Conseil général se sont déroulés avec beaucoup d'ordre et de tranquillité. La manière dont JA a parlé, quoi que très libre et guère flatteuse, n'a pas été désapprouvée. On attend les sages conseils des alliés sur les deux chefs de la Lettre du comte [Armand-Louis] de Marsay; celle-ci contient sûrement des choses excellentes mais JA partage l'avis d'Escher selon lequel il y en a d'autres plus difficiles à comprendre et dont on peut appréhender les effets. Parmi ces choses-là, il faut mentionner la suggestion d'assembler le Conseil général pour délibérer de choses qui n'ont jamais été portées à son attention, ce qui bouleverserait de fonds en comble la constitution. Pour ce qui est des assemblées des Compagnies bourgeoises, Escher dit très justement qu'il faut les interdire; mais comment les Conseils le peuvent-ils faire dans le déplorable état dans lequel on se trouve? Si on le faisait, il y aurait de nouvelles prises d'armes. Le correspondant prétend qu'il n'y a aucune impossibilité à faire comprendre certaines choses à la bourgeoisie; qu'il dise alors quels sont ces moyens, puisqu'à Genève on n'en voit aucun, le peuple ayant été séduit et empoisonné. Dans une telle situation, le seul remède que JA voit [sc. une représentation des alliés] ne semble pas être jugé praticable par Escher.

Adresse

[Zurich]


Lieux

Émission

Genève

Réception

Zurich

Conservation

Zurich


Cités dans la lettre