257 Lettres

Lettre 4869 de Hans Kaspar II Escher à Jean-Alphonse Turrettini

Zurich 19.05.1736

Faute de matiere

Escher remercie JA de lui avoir fait parvenir, par l'intermédiaire de leur ami commun [Johann Baptista] Ott, ses dernières thèses sur les lois naturelles [pars prima et secunda, 1735-1736], qu'il a lues avec grand plaisir. La XXII thèse de la première dissertation montre les vrais principes de la morale et du droit naturel; car, finalement, ces deux sciences sont la même ou, en tout cas, roulent autour d'un même pivot. La santé de l'esprit ne consiste que dans la connaissance et dans la p...

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Zurich 19.05.1736


Lettre autographe, signée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.E.5

Budé, Lettres, II, p.28-31. Omissions.


Faute de matiere


Escher remercie JA de lui avoir fait parvenir, par l'intermédiaire de leur ami commun [Johann Baptista] Ott, ses dernières thèses sur les lois naturelles [pars prima et secunda, 1735-1736], qu'il a lues avec grand plaisir. La XXII thèse de la première dissertation montre les vrais principes de la morale et du droit naturel; car, finalement, ces deux sciences sont la même ou, en tout cas, roulent autour d'un même pivot. La santé de l'esprit ne consiste que dans la connaissance et dans la pratique des lois divines mais c'est de Dieu seul que nous pouvons recevoir les forces nécessaires pour cela. Les conseillers genevois doivent penser qu'on les a oubliés mais le silence est dû au fait qu'on attend toujours une réponse de Berne qui tarde à arriver, peut-être parce que les avis sont partagés là-bas. Le comte [Armand-Louis] de Marsay a adressé aux deux Cantons de Berne et de Zurich un mémoire sur les affaires genevoises; les autorités de Zurich l'ont aussitôt envoyé à Berne et en attendent l'avis puisqu'elles imaginent qu'on est là-bas mieux informé de la situation genevoise qu'ici. Le mémoire en question est un peu fort et risque bien de rallumer le feu; dans une république qui sort d'une maladie il faut gagner la généralité, à savoir la pluralité, pour pouvoir espérer un rétablissement parfait alors que dans une monarchie, quand on a gagné l'esprit du roi, on n'a pas besoin de ménager les ministres. Le but du comte est excellent et ses conclusions sages, et il est évident que les avis d'un roi [George II], dont la protection est tellement avantageuse pour Genève, devraient être reçus avec respect; pour cela il faut que les esprits aient repris leur santé. On pourrait envisager une représentation amiable, appuyée sur l'autorité du souverain britannique, pour faire cesser cet état de violences. Mais, avant de faire quoi que ce soit, il faudrait savoir si le Magistrat et le peuple sont disposés à accepter une telle démarche. Au cas où le comte voudrait se mêler directement de ces affaires, il faudrait évaluer la réaction du résident de France [La Closure]. Il lui recommande le jeune [Hans Konrad] Hirzel, fils du vice-bourgmestre [Salomon I], qui s'apprête à partir pour Genève afin d'y continuer ses études. Escher est à la campagne depuis huit jours pour y passer les Fêtes; il y a eu une gelée blanche qui a fort endommagé les vignes; les siennes ont peu souffert par rapport à celles des autres.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Zurich

Réception

Genève

Conservation

Genève


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