257 Lettres

Lettre 4703 de Hans Kaspar II Escher à Jean-Alphonse Turrettini

Zurich 27.10.1734

Je me trouve

Escher, qui se trouve comme JA à la campagne, répond sur l'affaire de l'article à insérer dans le Mercure de Neuchâtel [[Vernet], "Suite de la Relation"] ; il avait remarqué que le premier texte touchant les troubles de Genève avait aigri les esprits en général et en particulier contre la personne de JA. C'est pourquoi son collègue [Johannes III Escher] et lui, d'entente avec les représentants de Berne [Luternau et Abraham Sinner], ont prié les magistrats de Neuchâtel de suspendre la cont...

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Zurich 27.10.1734


Lettre autographe, signée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.E.5

Budé, Lettres, I, p.392-394.


Je me trouve


Escher, qui se trouve comme JA à la campagne, répond sur l'affaire de l'article à insérer dans le Mercure de Neuchâtel [[Vernet], "Suite de la Relation"] ; il avait remarqué que le premier texte touchant les troubles de Genève avait aigri les esprits en général et en particulier contre la personne de JA. C'est pourquoi son collègue [Johannes III Escher] et lui, d'entente avec les représentants de Berne [Luternau et Abraham Sinner], ont prié les magistrats de Neuchâtel de suspendre la continuation de l'article, jusqu'à ce que le calme fût revenu. Une quinzaine de jours auparavant les éditeurs du Mercure [Galandre] lui avaient communiqué cette "Suite" en lui demandant de consentir à la publication. Il doit reconnaître que les faits sont racontés selon la vérité, mais le style sent le système de l'auteur et il appréhende que ceux qui sont dans le parti opposé ne se trouvent offensés et publient une réplique. C'est pourquoi il a répondu aux éditeurs qu'à son avis la tranquillité de Genève conseillait de suspendre la publication mais que ce n'était pas en tout cas à lui de dicter leur conduite. Il est véritablement affligé de voir que l'agitation ne cesse pas à Genève mais il l'avait, hélas, prévu et en avait prévenu ses maîtres dans le rapport qu'il rédigea. En effet la méfiance réciproque qu'il avait constatée, de même que les divisions à l'intérieur du Conseil, l'en avaient convaincu. Dans une belle bourgeoisie comme celle de Genève, les ferments ne sont pas à craindre quand les Conseils sont dans l'union et la confiance; mais quand cela manque et qu'on s'arrête à quelque point particulier, on ne peut que s'attendre au pire. Ne vaudrait-il pas mieux essayer de gagner la bourgeoisie? Il est surpris que les Messieurs du Conseil n'aient pas encore donné avis aux Cantons de ce qu'ils ont fait en réponse à leur réquisition confédérale. On pense à Zurich que le plus convenable pour la tranquillité de Genève serait l'oubli de ce qui a précédé le 6 août et une irrecherchabilité générale et réciproque. Avant toute chose, il faut que le Conseil reprenne son autorité et décide de ce qu'il juge nécessaire pour la sécurité et le bien public. Si on ne peut pas prendre de mesures à l'unanimité, il faut le faire à la majorité, l'irrésolution du Conseil étant la pire solution et cela d'autant plus que les assemblées du Conseil général approchent.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Zurich

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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